Un sénateur japonais a quitté Tokyo dimanche pour la Corée du Nord, à l'invitation des autorités de Pyongyang, pour des entretiens avec des responsables du régime communiste théâtre il y a quelques semaines d'une purge au sommet.
"Je vais juste m'enquérir des personnes qui sont sur le devant de la scène après quelques changements dans la structure" du pouvoir à Pyongyang, a expliqué Antonio Inoki avant d'embarquer à l'aéroport Haneda de Tokyo, cité par l'agence Jiji Press.
M. Inoki devait décoller lundi de Pékin à destination de la capitale nord-coréenne. Son retour est prévu le 16 janvier.
Antonio Inoki, ex-star de catch, avait déjà effectué en novembre dernier une visite polémique en Corée du Nord sans autorisation du parlement nippon et avait écopé d'une suspension d'un mois à son retour. Mais cette fois il n'a pas besoin de permission, la session parlementaire ayant pris fin.
A Pyongyang, il avait alors eu des entretiens avec Jang Song-Thaek, l'oncle alors tout puissant du dirigeant Kim Jong-Un. Le sénateur Inoki avait également pu ouvrir dans la capitale nord-coréenne une représentation de sa fondation à but non lucratif de la promotion des échanges sportifs.
Cet oncle par alliance, qui a servi de mentor à son jeune neveu lors de ses premiers mois à la tête du pays, a depuis été arrêté, jugé et exécuté en l'espace de quelques jours, mi-décembre.
Une autre ancienne star du sport, beaucoup plus connue internationalement que M. Inoki, effectue actuellement une visite en Corée du Nord: Dennis Rodman, ex-vedette de la NBA (la ligue américaine de basket-ball), est arrivé lundi à Pyongyang pour sa quatrième tournée en Corée du Nord en 12 mois.
Mercredi, l'ex-joueur américain a chanté "Happy birthday to you" à Kim Jong-Un, "son ami", avant un match de gala organisé en l'honneur du dirigeant nord-coréen, entre des retraités de la NBA et des basketteurs nord-coréens.
Elevé en Suisse, Kim Jong-Un a la réputation d'être un inconditionnel du basket et un fan des Chicago Bulls, l'ancienne équipe de Rodman.
sps/st/gab/mf