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Colombie: le maire de Bogota demande au président de freiner sa destitution et réclame un vote

Colombie: le maire de Bogota demande au président de freiner sa destitution et réclame un vote

L'ancien guérillero et actuel maire de la capitale colombienne Bogota, Gustavo Petro, démis de ses fonctions par une décision administrative, a demandé au président Juan Manuel Santos de suspendre sa destitution pour permettre la tenue d'un référendum sur son maintien en poste.

"Le procureur général (Alejandro) Ordoñez s'apprête à confirmer sa décision de me destituer, je crois que personne ne va l'arrêter. A ce moment (...) il revient au président Santos de décider" de la suite à donner à la procédure, a déclaré vendredi le maire devant des millier des partisans.

Le 9 décembre, Alejandro Ordoñez, un fonctionnaire chargé du contrôle de l'Etat et indépendant du pouvoir judiciaire, a prononcé la destitution accompagnée d'une inéligibilité de 15 ans à l'encontre de Gustavo Petro pour une passation de marché jugée illicite (la mairie avait retiré à une entreprise privée la gestion des ordures pour la confier à un organisme public).

"Nous voulons aller aux urnes (...) Nous voulons que les citoyens de Bogota décident (...) Pour cette raison, nous demandons au président de la République qu'il ne permette pas à un fonctionnaire de démettre un élu", a ajouté M. Petro lors de son discours.

Les mobilisations populaires en sa faveur se multiplient depuis l'annonce de sa destitution, qui n'a pas encore été confirmée. Agé de 53 ans, cet ancien guérillero de gauche a été élu en 2012 pour un mandat de quatre ans à la tête de cette ville de sept millions d'habitants.

Divers recours ont été introduits par le maire pour contester la décision dont il fait l'objet.

Parallèlement, un référendum révocatoire sur sa gestion a été convoqué pour le 2 mars, à l'initiative d'opposants. M. Petro a ainsi demandé au président Santos (centre-droit) de freiner sa destitution au moins jusqu'à la tenue de ce scrutin.

La présidence a déjà expliqué précédemment qu'il ne lui appartenait pas de se prononcer sur les décisions du Procureur général.

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