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Soudan du Sud: l'ONU s'attend à 400.000 déplacés et 125.000 réfugiés d'ici avril

Soudan du Sud: l'ONU s'attend à 400.000 déplacés et 125.000 réfugiés d'ici avril

Plus d'un demi-million de Sud-Soudanais devraient avoir fui les violences dans leur pays d'ici à avril, trouvant refuge à l'intérieur même du Soudan du Sud ou à l'étranger, selon les estimations publiées vendredi par l'ONU.

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) estime que le nombre de déplacés internes -- la plupart étant des femmes et des enfants -- s'élèvera à 400.000 d'ici avril, contre 230.000 actuellement, tandis que les réfugiés seront 125.000 contre 43.0000 actuellement.

La plupart des réfugiés -- plus de 32.000 -- ont fui vers l'Ouganda, qui enregistre entre 4.000 et 5.000 arrivées chaque jour.

Autant de chiffres qui ont de quoi assombrir les perspectives des agences humanitaires.

Déjà, quelque 628.000 personnes ont actuellement besoin d'une aide humanitaire immédiate au Soudan du Sud, a indiqué le porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point presse.

Or pour l'instant, 167.000 personnes ont pu recevoir de l'aide, a-t-il dit, expliquant que les agences humanitaires avaient besoin de 166 millions de dollars (122 millions d'euros) jusqu'à mars.

"Au Soudan du Sud, la situation a continué de se détériorer", a souligné un porte-parole du HCR, Adrian Edwards.

Le jeune Etat du Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d'intenses combats alimentés par une rivalité entre le président sud-soudanais Salva Kiir et Riek Machar, limogé de son poste de vice-président en juillet.

Le premier accuse le second de tentative de coup d'Etat. Riek Machar nie et reproche à Salva Kiir de chercher à éliminer ses rivaux.

"La situation au Soudan du Sud demeure extrêmement volatile, des affrontements sporadiques entre des éléments armés sont toujours en cours forçant les civils à se réfugier dans les installations des Nations unies, dans des établissements religieux et dans d'autres lieux perçus comme étant sûrs", a déploré pour sa part un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Rupert Colville.

Il a également expliqué que la division des droits de l'Homme de la mission des Nations unies au Soudan du Sud (la Minuss) "étaient en train d'enquêter sur des allégations de graves violations des droits de l'Homme et d'abus ayant eu lieu à Juba et dans d'autres villes".

M. Colville a précisé que l'insécurité rendait difficile le déroulement des investigations.

"Il n'y a pas de combats à Juba-même depuis près de trois semaines mais il continue à y avoir des tirs sporadiques et d'autres violations", a assuré M. Colville.

Il a également souligné que la Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, Navi Pillay, appelait toutes les parties à exercer la plus grande retenue et à protéger les civils.

Elle a également salué "les engagements récents" pris par les autorités sud-soudanaises pour enquêter sur les violations des droits de l'Homme, comme demandé par l'Union africaine.

"Ces enquêtes doivent être menées dès que possible, conformément aux normes et principes internationalement reconnus d'objectivité, de transparence et de procédure régulière", a-t-elle relevé.

apo/pjt/jmc

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