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Guy Turcotte s'adressera à la Cour suprême pour éviter un deuxième procès

Guy Turcotte s'adressera à la Cour suprême pour éviter un deuxième procès

L'avocat de Guy Turcotte, Pierre Poupart, a annoncé vendredi son intention de porter en appel, devant la Cour suprême du Canada, la décision de la Cour d'appel du Québec d'ordonner la tenue d'un nouveau procès pour son client. Cette requête doit être déposée au plus tard samedi.

De son côté, le procureur de la Couronne, René Verret, souhaite qu'une date soit établie pour un nouveau procès. Devant ces demandes, le juge Mark Davida demandé aux deux avocats de discuter afin que soit déterminée la suite des procédures.

Dans l'éventualité où la requête devant la Cour suprême échouerait, le fait d'avoir d'ores et déjà fixé une date de procès éviterait que ne surviennent des délais, plaide Me Verret. Ce procès, cependant, n'aurait pas lieu avant 2015, voire 2016.

Rappelons que le 13 novembre dernier, la Cour d'appel du Québec avait annulé le verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux, un verdict rendu le 5 juillet 2011. Le tribunal avait alors ordonné que l'ancien médecin subisse un nouveau procès pour les meurtres de ses enfants.

C'est une cause de voies de fait, survenue à Amqui, il y a huit ans, qui a servi de jurisprudence à la Couronne pour obtenir un deuxième procès dans le dossier de l'ancien cardiologue.

Guy Turcotte demeure détenu à l'Institut Pinel. Il n'est pas impossible qu'il demande d'être remis en liberté mais il n'a pas formulé pareille demande, vendredi.

L'ancien cardiologue de l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme avait brièvement comparu en novembre dernier en Cour du Québec devant le juge Michel A. Caron. Il est resté derrière les barreaux en attendant son retour devant le tribunal, cette fois devant la Cour supérieure.

Guy Turcotte avait avoué avoir assassiné son fils de cinq ans et sa fille de trois ans, Olivier et Anne-Sophie, le 21 février 2009, dans sa résidence des Laurentides. Il avait toutefois plaidé avec succès les troubles mentaux lors de son procès.

L'ex-cardiologue avait ensuite été traité à l'Institut Philippe-Pinel, à Montréal, avant de retrouver sa liberté, en décembre 2012.