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En Tunisie, l'espoir s'appelle Mehdi Jomaâ

En Tunisie, l'espoir s'appelle Mehdi Jomaâ

De lourds défis attendent le nouveau premier ministre de la Tunisie, Mehdi Jomaâ, dont l'identité a été confirmée vendredi par l'agence officielle du pays.

Cet ex-ministre de l'Industrie, peu connu de la population, succède à Ari Larayedh. Ce dernier, qui a démissionné jeudi, n'était au pouvoir que depuis février 2013.

Mehdi Jomaâ doit en premier lieu former, d'ici 15 jours, un gouvernement qui sera composé d'indépendants. Il doit ensuite mettre en place les conditions pour la tenue d'élections dans ce pays, plus tard cette année. Il doit également entamer l'instauration de mesures de redressement économique qui satisferont les bailleurs de fonds de la Tunisie.

Le nouveau premier ministre doit aussi faire adopter la Constitution d'ici au 14 janvier. Cette date marquera le troisième anniversaire de la révolte qui lança le Printemps arabe.

Enfin, Mehdi Jomaâ doit contenir la menace islamiste. « Je ne fais pas de miracle, mais je promets de faire de mon mieux. Nous allons faire tout ce qui est possible pour surmonter les obstacles, réformer ce que nous pouvons réformer et ramener la stabilité », a dit le premier ministre, vendredi, aux journalistes rassemblés au palais présidentiel.

Son prédécesseur, Ari Larayedh, a démissionné jeudi à la suite d'un accord conclu en décembre entre les islamistes d'Ennahda et l'opposition laïque.

Mais, c'est en juillet 2013 qu'il faut remonter pour expliquer, en partie, les récents développements en Tunisie. À l'époque, l'opposition laïque tunisienne, indignée par l'assassinat de deux hommes politiques dans ses rangs depuis février, avait dit envisager la mise sur pied d'un « gouvernement de salut » alternatif. L'opposition laïque voulait ainsi défier le Cabinet, dominé par les islamistes d'Ennahda. Ceux-ci ont finalement renoncé au pouvoir, ce qui a ouvert la porte à la nomination de M. Jomaâ.

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