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Controverse autour d'une demande d'accommodement religieux à l'Université York

Controverse autour d'une demande d'accommodement religieux à l'Université York

À Toronto, une demande d'accommodement religieux réclamée par un étudiant de l'Université York a causé une commotion, avant de se conclure de manière satisfaisante pour les parties.

Invoquant des motifs religieux, l'étudiant refusait de participer à un projet de groupe parce qu'il ne voulait pas travailler avec des femmes. Le professeur de sociologie à qui était adressée la demande d'exemption, Paul Grayson, avait refusé de céder à la demande de son étudiant. Mais l'administration de l'université a infirmé sa décision.

Toutefois, le professeur a tenu bon dans son refus et, appuyé par ses collègues, a finalement eu gain de cause. L'étudiant a accepté de participer au projet de groupe.

Vendredi, une représentante de la direction de l'Université a tenu à expliquer pourquoi l'établissement avait décidé d'obtempérer à la demande de l'étudiant. Selon Rhonda Lenton, le cours auquel l'étudiant s'était inscrit était offert en ligne et ne requérait aucune interaction avec les autres étudiants inscrits. « L'étudiant s'y était inscrit en supposant qu'il n'aurait pas à se rendre à l'université pour y assister, d'expliquer Mme Lenton. Si le cours avait été donné en classe, il est vraisemblable que nous n'aurions pas accordé d'accommodement. »

Un concert de protestations

L'affaire a néanmoins causé des vagues parmi les élus : des politiciens fédéraux ont dénoncé en choeur, jeudi, l'attitude adoptée par l'Université York.

Le ministre fédéral de la Justice, Peter MacKay, a déclaré que la mixité homme-femme dans les établissements scolaires était au cur du combat mené par les soldats canadiens en Afghanistan.

Le député conservateur Mark Adler, élu dans une circonscription voisine de celle de l'Université York, a soutenu qu'un tel sexisme n'avait pas sa place dans la société canadienne.

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, a estimé qu'une université ne devrait pas faire d'accommodements pour une telle demande.

La députée libérale Judy Sgro, dont la circonscription inclut l'établissement universitaire, a qualifié la requête de ridicule, et a estimé que le professeur Grayson avait pris la bonne décision à l'origine.

À Québec, le ministre de la Justice Bertrand St-Arnaud a souligné que « le débat que nous faisons sur la laïcité, c'est un débat important pour la nation québécoise, mais c'est un débat qui a lieu dans plusieurs sociétés. Alors je pense que c'est un débat important qui doit se dérouler dans le calme et dans le respect des uns et des autres ».

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