Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La chanson de Rodman à Kim Jong-Un avait "des accents de Marilyn Monroe" (témoins)

La chanson de Rodman à Kim Jong-Un avait "des accents de Marilyn Monroe" (témoins)

Le "Happy birthday to you!" chanté par l'ancienne star du basket américain Dennis Rodman au dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un à Pyongyang avait "des accents de Marilyn Monroe", selon des touristes ayant assisté à cette improbable sérénade.

Le sex-symbol Marilyn Monroe s'était illustrée en chantant un langoureux "Happy birthday M. President" à l'attention de John F. Kennedy en 1962 lors d'une levée de fonds du Parti démocrate américain.

L'ancien défenseur des Chicago Bulls a quant à lui entonné le même air mercredi en hommage à Kim, avant un match qui opposait des vétérans de la NBA à une équipe nord-coréenne pour célébrer l'anniversaire du jeune dirigeant, laissant certains spectateurs médusés.

"Cela ressemblait un peu à Marilyn Monroe chantant pour JFK, il en avait les accents", a raconté Sophia Sokmensuer, une touriste américaine qui se trouvait alors dans le public.

Dennis Rodman a fait des signes vers les gradins des spectateurs pendant qu'il chantait, tandis que les joueurs retraités de la NBA qui l'accompagnaient tapaient en rythme dans leurs mains, aux côtés des basketteurs nord-coréens.

"Tout le monde tapait dans ses mains, c'était sympa et drôle", a souligné Sophia Sokmensuer, étudiante d'une université new-yorkaise, interrogée par des journalistes lors de son arrivée jeudi à l'aéroport de Pékin.

Quant au match de basket proprement dit, "il était fascinant à regarder, ils se sont bien fait plaisir. C'était un peu tendu au début, mais cela s'est détendu" rapidement, a-t-elle indiqué.

La chanson "avait un côté +Marilyn Monroe+", a confirmé un autre spectateur, un quinquagénaire arrivé par le même vol depuis Pyongyang.

De son côté, Sean Agnew, un propriétaire de discothèque originaire de Philadelphie (est des Etats-Unis), a jugé la scène "très bizarre": "Il a simplement improvisé, de façon très spontanée, et c'était, comme vous pouvez l'imaginer, clairement embarrassant", a-t-il indiqué à l'AFP.

A l'aéroport de Pékin, arrivait également jeudi l'ancien joueur de NBA Eric "Sleepy" Floyd, l'un des co-équipiers de Rodman pour le match de Pyongyang. Il a couru pour éviter les journalistes, sa veste recouvrant sa tête et refusant de répondre à toute question.

Rodman, connu pour ses excentricités et ses tatouages, a noué des liens personnels avec Kim Jong-Un, un passionné de basket qu'il qualifie d'"ami pour la vie". Il s'agissait de sa quatrième visite en un an en Corée du Nord.

Ses séjours suscitent quelques remous aux Etats-Unis, où certains l'accusent de sympathiser avec le dirigeant d'un régime totalitaire.

Jeudi, il s'est platement excusé pour son éclat télévisé à propos d'un missionnaire américain détenu en Corée du Nord, expliquant qu'il était stressé et qu'il avait bu lors de cet entretien effectué depuis Pyongyang, mardi.

Rodman avait envoyé promener un journaliste de CNN qui lui demandait s'il allait s'enquérir du sort du missionnaire Kenneth Bae, condamné à 15 ans de prison, et il avait mis en cause la réputation de ce dernier. Il avait assuré que "Kenneth Bae a(vait) fait un truc" pour mériter sa peine.

Dans un communiqué cité par CNN, le joueur explique qu'il était stressé et qu'il avait bu.

"J'ai embarrassé pas mal de gens", a-t-il ajouté. "Je suis tout à fait désolé. Je devrais éviter les déclarations politiques. Je suis franchement désolé", a-t-il dit, présentant ses excuses à la famille de l'Américain condamné aux travaux forcés.

nc/jug-fmp/fw

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.