Une vidéo diffusée mercredi et tournée selon des militants au quartier général des jihadistes de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL)à Alep, dans le nord de la Syrie, montre neuf cadavres baignant dans leur sang.
Diffusée par le groupe d'activistes de Shahba press, la vidéo montre les corps d'hommes en survêtement, les yeux bandés et les mains liées derrière le dos, gisant dans une mare de sang, la tête trouée d'une balle.
"Ce sont des actes de l'EIIL. Les victimes sont-elles des apostats ? Non ce sont des musulmans", affirme le caméraman.
Une autre voix lance: "Ce sont les mêmes actes que ceux commis par les chabbiha (miliciens pro-régime). Ils ont tous reçu une balle dans l'oeil ou dans la tête".
Un des militants de Shahba, interrogé par l'AFP, a affirmé que "des dizaines de prisonniers ont été libérés mais des dizaines d'autres ont été exécutés lundi ou mardi par l'EIIL alors que l'assaut était donné contre leur quartier général à Alep".
Les rebelles de différentes brigades islamistes à Alep se sont emparés de l'ex-hôpital pour enfants (centre), "qui était devenu le quartier général de l'EIIL dans la ville", selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
"De tels actes confirment ce que nous avons déjà dit auparavant: l'EIIL commet des crimes de guerre, des crimes conte l'humanité et il agit en contradiction avec ce qu'il disait quand il affirmait être venu aider le peuple syrien", a affirmé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
"Le peuple syrien voulait se débarrasser d'une dictature pour la démocratie et non pas pour une nouvelle dictature qui porte la tenue islamique", a-t-il souligné à l'AFP.
"En même temps, nous condamnons aussi les exécutions de membres de l'EIIL. L'OSDH va continuer à rapporter tous les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité perpétrés contre n'importe quelle partie car les droits de l'Homme sont un et indivisible".
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