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Soudan du Sud: "pas d'autre choix que la négociation" (ambassadeur à Paris)

Soudan du Sud: "pas d'autre choix que la négociation" (ambassadeur à Paris)

L'ambassadeur du Soudan du Sud à Paris s'est déclaré convaincu de la nécessité de poursuivre les négociations entre le gouvernement et la rébellion sud-soudanaise à Addis Abeba, insistant sur l'aspect "purement politique" de ce conflit.

"Nous n'avons pas d'autre choix que la négociation", a déclaré l'ambassadeur Kuol Andrew Akon Akech, dans un entretien mardi avec l'AFP, ajoutant que le président sud-soudanais Salva Kiir était prêt à négocier dès le lendemain du "coup d'Etat" de Rieck Machar.

Le conflit au Soudan du Sud est alimenté par une vieille rivalité politique opposant le président Salva Kiir et son ex-vice président Machar, limogé en juillet. Le premier accuse le second de tentative de coup d'Etat. Riek Machar dément et accuse en retour Salva Kiir de chercher à éliminer ses rivaux.

Devant la lenteur de la mise en place de réformes demandées par Rieck Machar, explique l'ambassadeur, l'ancien vice-président a court-circuité les discussions en essayant de prendre le pouvoir. C'est un "coup d'Etat", selon lui.

"Le soulèvement était préparé, il y avait un plan", affirme-t-il. Les deux généraux commandant les villes de Bor (200 km au nord de Juba) et Bentiu ( entre 400 et 500 km de Juba) ont agi ensemble le 15 décembre et Rieck Machar a quitté Juba le même jour dans un bateau qui l'attendait, a-t-il affirmé.

"Il n'est pas question que M. Machar puisse prendre le pouvoir par des moyens militaires, il devra attendre (les élections de) 2015", a ajouté M. Akon Akech.

La revendication de Rieck Machar concernant la libération des 11 prisonniers du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), le parti qui a mené la lutte pour l'indépendance et abouti à la partition du Soudan et la création du Soudan du Sud le 9 juillet 2011, est venue ensuite, a ajouté le diplomate sud-soudanais.

Ce conflit est "purement politique", il s'agit d'un conflit à l'intérieur du parti SPLM. Il ne s'agit en aucune façon d'un conflit tribal, affirme M. Akon.

Le conflit au Soudan du Sud a mis à mal les infrastructures, l'économie, la situation sanitaire, et les hôpitaux manquent de tout, a ajouté l'ambassadeur soudanais qui dit attendre de la communauté internationale et de la France une aide humanitaire.

Le Soudan du Sud est ravagé depuis le 15 décembre par des combats entre armée et forces pro-Machar qui ont fait des milliers de morts et près de 200.000 déplacés. Les bases de l'ONU dans le pays sont débordées par des dizaines de milliers de réfugiés qui cherchent sa protection.

aub/sba

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