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La Japon va porter plainte contre Novartis (presse)

La Japon va porter plainte contre Novartis (presse)

Le ministère japonais de la Santé a confirmé mecredi qu'il allait porter plainte dès que possible contre la filiale nippone du géant pharmaceutique suisse Novartis pour publicité exagérée présumée concernant un médicament contre l'hypertension, le Diovan (ou Valsartan).

La société Novartis Pharma KK fait l'objet d'enquêtes depuis que deux universités japonaises ont révélé il y a plusieurs mois suspecter des maquillages d'informations visant à exagérer l'efficacité de ce produit.

"Nous allons agir dès que nous aurons terminé les préparatifs", a expliqué à l'AFP un responsable du ministère de la Santé, réagissant à des informations de presse selon lesquelles la plainte serait déposée mercredi.

"Il est toutefois difficile de le faire ce jour car il est déjà tard", a précisé le fonctionnaire en toute fin de journée.

Le ministère entend agir à la suite de la découverte de manipulations de données relatives au Valsartan.

Un salarié de Novartis, qui a quitté l'entreprise depuis, avait participé à des études universitaires concernant ce médicament, en cachant son affiliation. Il aurait arrangé les statistiques, un incident que le ministre de la Santé, Norihisa Tamura, a jugé "extrêmement regrettable".

En vertu de la loi japonaise, une personne reconnue coupable d'avoir exagéré les vertus d'un médicament encourt une peine de deux ans de prison et 2 millions de yens d'amende (14.000 euros).

Ce serait la première fois qu'une plainte serait déposée au Japon pour ce motif, a précisé l'agence Kyodo, citant des sources ministérielles.

En septembre, un panel d'experts du ministère a estimé que la société Novartis Pharma devait être tenue pour responsable de ces études en partie mensongères réalisées par différents laboratoires universitaires

L'Ecole de médecine de l'université Jikei et l'Université de Kyoto ont indiqué que des résultats cliniques concernant ce médicament, réalisés sous leur égide avec la participation du chercheur alors affilié à Novartis, avaient été faussés pour affirmer qu'il était non seulement efficace contre l'hypertension artérielle mais aussi contre les angines de poitrine et attaques cérébrales.

Novartis Pharma avait utilisé ces résultats pour promouvoir ce médicament, commercialisé sous le nom de Diovan au Japon où il génère quelque 700 millions d'euros de revenus annuels. Ce produit est proposé au total dans plus d'une centaine de pays dans le monde.

Le chef de la division médicaments du géant suisse, David Epstein, est venu en septembre au Japon pour promettre la pleine coopération de son groupe dans les enquêtes. Mais il a souligné que son entreprise n'avait pas manipulé les données.

Son ex-salarié et les autres chercheurs associés aux travaux d'évaluation démentent pour leur part tout trucage des résultats.

bur-kap/ros

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