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L'ex-policier Benoît Roberge renonce à son enquête de remise en liberté

L'ex-policier Benoît Roberge restera détenu après avoir renoncé à son enquête de remise en liberté
Agence QMI

Benoît Roberge, cet ancien enquêteur chevronné du SPVM soupçonné d'avoir vendu des informations à des bandes criminelles, a renoncé à son enquête de remise en liberté au palais de justice de Montréal.

L'ex-policier connaîtra le 23 janvier la date de son enquête préliminaire.

Lors de sa comparution mercredi matin, Benoît Roberge a demandé de pouvoir récupérer des objets personnels qu'avaient saisis les policiers, lors de son arrestation. La Couronne a consenti à lui rendre certains de ces objets, comme son porte-monnaie. Toutefois, les autorités ont jugé bon de ne pas remettre à l'ex-policier ses insignes de policier, qui se trouvaient dans son porte-monnaie.

Rappelons que Benoît Roberge a été arrêté le 5 octobre 2013 alors qu'il venait de prendre sa retraite du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Par la suite, l'ancien policier avait été embauché par l'Agence du revenu du Québec. M.Roberge, qui est dans la jeune cinquantaine, n'a aucun antécédent judiciaire.

Les faits qui lui sont reprochés seraient survenus entre janvier 2010 et octobre dernier, juste avant son arrestation. Les accusations auxquelles il fait face sont très graves.

Piégé par un agent double

En 2013, un agent double de la Sûreté du Québec avait réussi à piéger Benoît Roberge en l'informant être en possession d'enregistrements de conversations compromettantes pour ce dernier.

Dans les conversations en question, l'enquêteur Roberge s'entretenait avec le Hells Angel René Charlebois. C'est à ce membre du chapitre des Nomads que Benoît Roberge aurait fourni de l'information cruciale sur des sources et des collaborateurs des forces policières dans des enquêtes aussi percutantes que celles de SharQc. Benoît Roberge aurait perçu jusqu'à un demi-million de dollars pour ces informations qu'il aurait divulguées.

Rappelons que René Charlebois s'était évadé de prison à la mi-septembre. Coincé par les policiers, il s'est enlevé la vie 12 jours plus tard.

Lors d'une opération qui a finalement mené à l'arrestation de Benoît Roberge, l'agent double avait proposé à M. Roberge de lui céder les enregistrements en échange d'une somme de 50 000 $, ce à quoi M. Roberge avait acquiescé.

Dans le cadre de l'audience de remise en liberté qui débute aujourd'hui, les éléments entourant la preuve ont été frappés d'une ordonnance de non-publication. Pour assurer la neutralité des procédures, un juge qui ne connaît nullement Benoît Roberge présidera cette audience. Les procureurs de la Couronne, pour leur part, viennent de Québec.

« On se sent trahis »

Toute cette affaire a eu pour effet d'ébranler les milieux policiers, en particulier le SPVM. « On se sent trahis », avait reconnu le chef du SPVM, Marc Parent, dans la foulée de l'arrestation de Benoît Roberge.

Mme Potvin ne fait face à aucune accusation dans cette affaire. Mais il appert que certaines des enquêtes sur lesquelles elle a travaillé, dont les opérations Loquace et Carcan, avaient fait l'objet de fuites qui avaient attiré l'attention des policiers.

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