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Accusé de présence partisane au Soudan du Sud, l'Ouganda refuse de retirer ses troupes

Accusé de présence partisane au Soudan du Sud, l'Ouganda refuse de retirer ses troupes

L'Ouganda, accusé de prendre partie en faveur du gouvernement de Juba contre la rébellion menée par l'ex-vice président Riek Machar, a exclu mercredi de retirer ses troupes du Soudan du Sud.

"Nous ne retirons pas nos troupes parce que nous sommes au Soudan du Sud à l'invitation du gouvernement légitime du Soudan du Sud pour évacuer des civils ougandais bloqués là-bas", a déclaré devant la presse Ofwono Opondo, porte-parole du gouvernement.

Des députés ougandais mais aussi la rébellion sud-soudanaise menée par Riek Machar ont accusé le gouvernement ougandais de prendre partie en faveur du président sud-soudanais Salva Kiir dans le conflit qui sévit depuis le 15 décembre 2013 dans la jeune Nation.

Depuis cette date, des combats opposent les forces pro-gouvernementales à une alliance de commandants mutins de l'armée et de milices ethniques réunis derrière l'ex-vice président.

Salva Kiir accuse Riek Machar de tentative de coup d'Etat. Ce dernier nie et reproche au premier de chercher à éliminer ses rivaux.

Comme d'autres pays, l'Ouganda a déployé des troupes pour évacuer ses ressortissants. Mais Kampala est accusée de confier d'autres missions à ses hommes sur place.

L'armée ougandaise "est effectivement au Soudan du Sud et garde en particulier l'aéroport de Juba ainsi que des installations gouvernementales clés, mais nous ne sommes impliqués dans aucun combat", s'est défendu M. Opondo.

"Prétendre que l'Ouganda est au Soudan du Sud pour combattre aux côtés d'une des parties au conflit est faux", a-t-il ajouté.

Selon lui, l'Ouganda a mis en place un couloir de 150 km entre Juba et la frontière ougandaise pour fournir une voie "sûre" aux "civils qui veulent échapper aux combats". "Nous avons été capables d'évacuer 23.000 civils par la route", a-t-il dit, ajoutant que 3.200 autres personnes, des Ougandais mais pas seulement, avaient été évacuées vers l'aéroport ougandais d'Entebbe.

Mercredi encore, depuis Addis Abeba où rebelles et gouvernement sud-soudanais tentent de négocier un cessez-le-feu, le chef de la délégation rebelle, Taban Deng, a qualifié "d'invasion" la présence militaire ougandaise dans son pays.

"Ils continuent à augmenter leurs forces, ils sont toujours dans le pays, ils nous combattent toujours, ils nous bombardent par avion, ils nous combattent au sol, ils sont venus en nombre, je considère que c'est une invasion", a-t-il estimé.

La semaine dernière, sept députés ougandais avaient accusé le président ougandais Yoweri Museveni de prendre partie dans le conflit. Lors d'un déplacement à Juba, le chef de l'Etat ougandais venait de fustiger Riek Machar pour ne pas avoir accepté le cessez-le-feu réclamé par une médiation de pays d'Afrique de l'est. Il avait menacé, sans plus de précisions, d'"aller chercher" l'ex-vice président s'il ne se pliait pas aux ultimatums.

str-aud/jmc

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