Le renouvellement d'un dispositif d'indemnisation des personnes au chômage depuis plus de six mois aux Etats-Unis a franchi un obstacle au Sénat mardi après un vote ouvrant la voie à son éventuelle adoption par le Congrès, comme le réclame Barack Obama.
Les sénateurs ont voté par 60 voix contre 37 en faveur du texte lors d'un vote de procédure qui devrait permettre son adoption plus tard dans cette chambre. Mais les républicains qui contrôlent la Chambre des représentants, où la mesure devra être aussi adoptée pour entrer en vigueur, ont souligné qu'ils s'opposaient au dispositif tant qu'il n'était pas financé par des économies équivalentes.
"Il s'agit de beaucoup d'argent, nous aurions dû essayer de dégager des économies en réduisant la gabegie des dépenses publiques, au lieu de se contenter de traiter les symptômes d'une maladie", a argumenté le républicain Jeff Sessions.
Le programme d'urgence avait été mis en place durant le mandat du président George W. Bush en 2008, au plus fort de la récession, pour indemniser les chômeurs au-delà des 26 semaines généralement couvertes par les assurances chômage de chacun des Etats. Il avait permis de financer jusqu'à 99 semaines d'indemnisation à son pic, un maximum réduit en 2013 à 73 semaines, soit environ 17 mois (en France, la durée maximale d'indemnisation est de 24 mois ou 36 mois pour les plus de 50 ans).
Le dispositif fédéral a pris fin le 28 décembre, faute d'action du Congrès pour le reconduire, faisant perdre immédiatement leurs allocations à 1,3 million des 11 millions de chômeurs actuels. En 2014, 3,6 millions de demandeurs d'emplois supplémentaires seront affectés, selon la Maison Blanche.
Le texte du Sénat vise à renouveler le programme pour une période de trois mois.
En 2012, l'indemnité moyenne représentait environ 300 dollars par semaine, soit un taux de remplacement du salaire d'environ 50%, selon le gouvernement.
"Aider les demandeurs d'emploi est l'une des façons les plus efficaces de promouvoir la croissance économique", a plaidé le sénateur démocrate Harry Reid.
Lors d'une intervention à la Maison Blanche prévue en fin de matinée mardi, Barack Obama devait appeler le Congrès à renouveler le dispositif, arguant que le chômage, bien qu'il soit descendu à 7% en novembre, restait à un niveau historiquement élevé (5,6% en juin 2008).
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