Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Espagne: le scandale de corruption qui éclabousse la famille royale

Espagne: le scandale de corruption qui éclabousse la famille royale

Voici les grandes dates de l'affaire de corruption dans laquelle sont impliqués l'infante Cristina, la seconde fille du roi d'Espagne Juan Carlos, et son époux.

Iñaki Urdangarin est soupçonné, avec son ancien associé Diego Torres, d'avoir détourné 6,1 millions d'euros d'argent public via l'institut Noos, une société à but non lucratif qu'il a présidée entre 2004 et 2006.

- 2010 -

- 22 juillet: Ouverture par le juge José Castro, du tribunal de Palma de Majorque aux Baléares, d'une enquête sur Noos, en contrat avec la région pour l'organisation de congrès liés au sport, ce qui aurait donné lieu à l'émission de fausses factures via des sociétés écran.

Cette enquête constitue un volet de l'affaire "Palma Arena", du nom d'un vélodrome de Palma de Majorque dont le financement serait lié à des malversations. Le président régional de l'époque, Jaume Matas, sera condamné en mars 2012 à six ans de prison pour notamment "malversation" et "trafic d'influence aggravé" dans ce dossier.

- 2011 -

- 11 juillet: Diego Torres, ancien vice-président de Noos, mis en examen pour détournement présumé de fonds publics, est entendu par le juge Castro.

- 12 décembre: La Maison royale écarte Urdangarin de toute activité officielle car son comportement "ne paraît pas exemplaire".

- 29 décembre: Urdangarin est mis en examen au sujet notamment de 2,3 millions d'euros encaissés par Noos pour l'organisation du Forum des Iles Baléares, congrès sur le tourisme et le sport tenu en 2005 et 2006.

- 2012 -

- 25 et 26 février : Urdangarin, entendu par le juge Castro, tente de se démarquer de la gestion de Noos et disculpe son épouse.

- 20 novembre : Le Parquet anti-corruption demande le paiement d'une caution de 8,2 millions d'euros à Urdangarin et Torres. Ne pouvant la déposer à temps, l'époux de l'infante devra fournir une liste de ses biens pouvant être saisis.

- 2013 -

- 16 février: Entendu par le juge, Torres affirme que "la Maison royale supervisait les activités" de Noos, selon El Pais qui ajoute qu'il a "pointé directement le roi".

- 18 février: El Pais et El Mundo reproduisent des courriers électroniques attribués à Urdangarin, semblant indiquer que le roi soutenait et suivait de près son gendre dans sa carrière d'homme d'affaires.

- 23 février: Devant le juge, Urdangarin exonère la Maison royale de toute implication. Secrétaire particulier des deux infantes, Carlos Garcia Revenga, mis en examen, affirme au juge que ni lui ni Cristina ne se sont occupés de la gestion de Noos.

- 3 avril: Le juge met en examen et convoque pour le 27 avril Cristina, soupçonnée d'avoir "coopéré" avec son mari alors qu'elle était, jusqu'en 2006, membre de la direction de Noos.

- 7 mai: Après un recours du Parquet, qui estime "inexistants" les indices contre Cristina, le juge Castro suspend sa mise en examen mais veut poursuivre l'enquête sur un "possible délit de fraude fiscale et/ou pour blanchiment d'argent".

- 24 mai: Le magistrat demande aux services fiscaux un rapport sur les comptes et biens dont est titulaire ou co-titulaire l'infante, incorporant à l'enquête ses dix dernières déclarations d'impôts.

- 4 novembre: La justice ordonne la saisie de 16 biens appartenant à Urdangarin ou Torres, pour un montant de 6,1 millions d'euros en compensation de la caution qu'ils n'ont pas déposée.

- 14 novembre: Le Parquet s'oppose, faute d'indices, à la mise en examen de l'infante.

- 2014 -

- 7 janvier: Le juge Castro inculpe et convoque pour le 8 mars Cristina, soupçonnée de "délits fiscaux présumés et blanchiment de capitaux".

sg-elc/ka/fw

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.