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Espagne: la justice met en prison un jihadiste présumé

Espagne: la justice met en prison un jihadiste présumé

Un juge espagnol a placé en détention mardi un homme soupçonné d'appartenir à un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda et combattant en Syrie, arrêté dimanche en Espagne.

Le juge a ordonné qu'Abdelwahid Sadik Mohamed, âgé de 28 ans, soit placé en détention préventive durant l'enquête dont il fait l'objet pour appartenance à une organisation terroriste, en raison des risques de fuite ou de destruction de preuves, selon la décision du tribunal de l'Audience nationale, chargé des affaires de terrorisme.

L'homme, né dans l'enclave espagnole de Ceuta, dans le nord du Maroc, a été arrêté dimanche à l'aéroport de Malaga, dans le sud de l'Espagne, où il arrivait depuis Istanbul.

Il est soupçonné d'avoir été entraîné en Syrie dans un camp appartenant à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe jihadiste ayant des liens avec le réseau irakien d'Al-Qaïda, et d'avoir "participé à la Guerre sainte" en Syrie, selon le ministère de l'Intérieur.

Le ministère avait expliqué qu'il a été arrêté parce qu'il était considéré comme une menace contre la sécurité nationale de l'Espagne.

"Abdelwahid Sadik Mohamed est le premier cas connu d'un jihadiste rentré en Espagne après avoir reçu un entraînement au combat, un endoctrinement religieux et une expérience du combat durant plusieurs mois en Syrie et en Irak", explique la décision du juge.

L'homme avait quitté Ceuta pour le Maroc à la fin avril 2013 et le 1er mai, il était parti en avion de Casablanca pour la Turquie, où il a franchi la frontière avec la Syrie.

Il a participé à un entraînement militaire et à des séances d'endoctrinement religieux à Alep, dans le nord de la Syrie, selon l'Audience nationale.

Les autorités espagnoles le soupçonnent d'avoir appartenu à un groupe hispano-marocain qui aurait envoyé des dizaines de combattants en Syrie depuis Ceuta, certains pour commettre des attentats suicide.

La police espagnole avait annoncé l'an dernier avoir arrêté plusieurs membres de ce groupe.

Selon plusieurs pays de l'Union européenne, des centaines de jeunes Européens combattraient en Syrie dans les rangs de la rébellion contre le régime de Bachar Al-Assad.

ds/sg/bir

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