Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Yémen: nouvelle attaque contre un oléoduc dans le Hadramout

Yémen: nouvelle attaque contre un oléoduc dans le Hadramout

Un important oléoduc a été plastiqué dans la province du Hadramout dans le sud-est du Yémen, où un mouvement de désobéissance civile à l'appel des tribus locales était largement suivi lundi, selon des sources de sécurité et pétrolières.

"Des hommes armés ont plastiqué dans la nuit de dimanche à lundi l'oléoduc reliant le champ pétrolier de Masila au port d'Al-Daba", sur le Golfe d'Aden, a déclaré à l'AFP un responsable local de la sécurité.

Un chef tribal local, Ahmad Bamaezz, a indiqué que des jeunes gens d'une tribu de Hadramout étaient à l'origine de l'attaque. "Ils étaient en colère après la mort d'un membre de leur tribu, un civil non armé, tué à un poste de contrôle de l'armée dimanche", a-t-il affirmé à l'AFP.

Ce même oléoduc avait déjà été plastiqué le 28 décembre par des membres de tribus du Hadramout, et la production avait déjà été interrompue.

L'oléoduc visé se trouve dans la vaste province du Hadramout, secouée depuis le 20 décembre par un mouvement de protestation contre le pouvoir central, après la mort d'un chef tribal dans un accrochage avec l'armée.

Les attaques contre les oléoducs et les gazoducs sont fréquentes au Yémen, et sont notamment menées par les tribus voulant faire pression sur le pouvoir central, alors que son économie est au bord de l'effondrement en raison des crises politiques et de l'insécurité.

Le ministre du Pétrole Ahmad Dares a affirmé en décembre que les attentats avaient provoqué, dans son secteur, des dégâts estimés à 4,75 milliards de dollars entre mars 2011 et mars 2013.

L'Alliance des tribus du Hadramout, vaste province désertique, avait appelé à la désobéissance civile après la mort du chef de cette alliance, Saïd Ben Habriche, tué avec cinq de ses gardes du corps et deux soldats dans un affrontement avec l'armée.

Lundi, les principales villes de la province, notamment Moukalla et Seyoun, étaient paralysées par un mouvement de grève qui a notamment touché les commerces et les écoles, selon des habitants.

Des jeunes gens ont bloqué des routes à l'aide de pierres et de morceaux de bois, selon les mêmes sources.

La province du Hadramout faisait partie de l'ex-Yémen du sud, qui s'est unifié avec le nord en 1990. Les représentants sudistes au dialogue national, censé élaborer une nouvelle Constitution avant des élections générales, réclamant l'autonomie pour cette partie du pays.

faw/wak/at/sw

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.