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Soudan du Sud : les combats se poursuivent et les négociations piétinent

Soudan du Sud : les combats se poursuivent et les négociations piétinent

Les combats se poursuivent dans plusieurs régions du Soudan du Sud dimanche, alors que des négociations directes entre les représentants du président et les rebelles, qui s'affrontent depuis le 15 décembre, ont été entreprises en Éthiopie.

Selon un porte-parole de l'armée, Philip Aguer, les affrontements continuent dans le pays, les forces gouvernementales essayant de reprendre plusieurs villes des mains des rebelles.

Selon M. Aguer, les soldats gouvernementaux s'apprêteraient entre autres à reprendre la ville de Bor, située à 200 km au nord de la capitale, Juba, dont ils seraient maintenant éloignés de 15 km. Bor a déjà changé de mains trois fois depuis le début des affrontements.

Le porte-parole a aussi avoué que l'armée avait connu deux défections. Une unité de la ville de Yei, au sud de Juba, est passée à la rébellion, abandonnant des véhicules militaires. Une autre défection a eu lieu dans l'État de l'Équateur occidental, dans le sud-ouest, qui avait été jusqu'ici plutôt épargné par les combats.

Philip Aguer affirme tout de même que le gouvernement « contrôle la plus grande partie du pays » et que « le Soudan du Sud est relativement stable ».

Dans la capitale, des affrontements violents ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, faisant fuir les habitants vers la frontière ougandaise. La ville a été secouée pendant plusieurs heures par des tirs d'armes automatiques et d'armes lourdes en provenance du quartier abritant le palais présidentiel et la plupart des ministères.

Une défection d'une autre unité des forces du président Salva Kiir dans le camp des rebelles pourrait être en cause.

L'armée s'est toutefois bornée à dire que le gouvernement « enquêtait sur ce qui s'est passé exactement », alors qu'un porte-parole de la police a indiqué que les troubles pourraient avoir été provoqués par des « criminels tentant d'effrayer les gens pour pénétrer dans les maisons et voler ».

Négociations pour un cessez-le-feu

Les négociations entre le gouvernement et les rebelles se sont officiellement ouvertes samedi à Addis Abeba, la capitale de l'Éthiopie, sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), regroupant sept pays de la région qui craignent que les combats se transforment en conflit ethnique et se propagent à tout l'Est africain.

Les négociations n'avaient toutefois pas encore repris dimanche après-midi.

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