De violents accrochages opposaient samedi l'armée irakienne aux combattants d'Al-Qaïda à Ramadi, à l'ouest de Bagdad, alors que Falloujah, la plus importante ville de la province d'Anbar, est en partie aux mains des islamistes depuis lundi.
Dans la buit de vendredi à samedi, les forces irakiennes ont bombardé Falloujah.
Un bilan provisoire non encore confirmé fait état de 103 morts vendredi, dont 32 civils, et de 65 morts samedi, dont 55 combattants liés à Al-Qaïda, dans les combats dans ces deux villes.
Des djihadistes se sont alliés à des combattants tribaux hostiles au gouvernement du premier ministre chiite Nouri al-Maliki, pour tenir tête à l'armée qui a accentué la pression samedi.
L'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), l'un des groupes islamistes les plus radicaux affiliés à Al-Qaida et engagés dans la guerre au gouvernement syrien, est de plus en plus actif en Irak notamment, dans la province d'Anbar.
EIIL a réussi à regrouper autour de lui certaines milices locales de Falloujah, contrairement à Ramadi, où des miliciens tribaux se sont alliés à l'armée pour combattre les hommes d'Al-Qaïda.
Les États-Unis, qui ont condamné la « barbarie » d'Al-Qaida, ont affirmé suivre « de très près » la situation.
Les hostilités ont commencé en début de semaine lorsque les autorités ont procédé au démantèlement d'un camp de protestataires antigouvernementaux dans la province d'Al-Anbar, considéré comme un bastion sunnite très hostile à l'exécutif Maliki.
Les sunnites lui reprochent d'accaparer le pouvoir et de les marginaliser.