Une grève générale à l'appel de l'opposition a débuté samedi au Bangladesh, à la veille d'élections législatives que devrait remporter l'actuelle Première ministre Sheikh Hasina Wajed.
Le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP, opposition) a appelé à la grève générale dans une ultime tentative pour empêcher la tenue de ces élections dimanche, qualifiées de "farce scandaleuse". Des mouvements de grève paralysent régulièrement depuis des semaines les écoles et autres services publics du pays, à l'appel de l'opposition.
La dirigeante du BNP, Khaleda Zia, a appelé vendredi les électeurs à "boycotter totalement" ce scrutin et dénoncé le fait d'avoir été de facto placée en résidence surveillée depuis la fin décembre.
Des dizaines de policiers anti-émeutes étaient présents samedi près de son domicile dont l'accès était bloqué par des barrières.
L'opposition réclame la démission du gouvernement et la mise en place d'un gouvernement neutre et provisoire avant l'organisation d'élections, comme ce fut le cas dans le passé, mais la Première ministre refuse.
Elle a une nouvelle fois redit jeudi à la télévision sa détermination à mener le processus électoral à son terme et a accusé la chef de l'opposition, Khaleda Zia, d'avoir "pris le pays en otage" en organisant grèves et blocages avant le scrutin.
Sa victoire ne fait donc aucun doute, les candidats de son parti, l'Awami League, ou de ses alliés se présentant sans concurrence dans 153 circonscriptions sur 300.
Les semaines précédant ce scrutin ont été marquées par la violence qui a fait quelque 150 morts depuis octobre.
En dépit du déploiement de quelque 50.000 soldats à travers tout le pays, la police a indiqué samedi qu'au moins dix bureaux de vote avaient été incendiés au cours des dernières 24 heures.
L'instabilité et les grèves générales et blocus qui affectent depuis des mois le huitième pays le plus peuplé du monde nuit gravement à l'économie et aux 154 millions de Bangladais, dont un sur trois vit sous le seuil de pauvreté.
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