Le marché immobilier canadien a connu une autre année faste. La tendance se poursuivra-t-elle l'an prochain?
Le prix moyen des maisons au pays a augmenté de presque 10 % de novembre 2012 à novembre 2013 pour atteindre 391 000 $.
La moitié de la hausse du prix moyen des maisons est toutefois attribuables aux marchés de Toronto et de Vancouver, où les prix ont augmenté de 11 % et 13,6 % respectivement.
La réalité est tout autre à Montréal et à Frédéricton, où les prix on chuté de 1,9 % et 8,7 % - une tendance qui risque de s'accentuer, comme l'explique Benoît Durocher, économiste principal au Mouvement Desjardins
« Ça a déjà commencé à ralentir dans certaines régions et en 2014, normalement, ce ralentissement devrait se généraliser davantage pour l'ensemble du pays », prédit-il.
Malgré un surplus de production accompagné d'une baisse des prix des condominiums à Montréal, François Des Rosiers, du département de finance, assurance et immobilier de l'Université Laval, s'attend à un atterrissage en douceur.
« Ça va prendre un certain temps avant d'absorber tout ça, mais je ne voie pas un effondrement des prix, constate-t-il. D'ailleurs, (...) le prix des maisons unifamiliales continue de monter dans certains secteurs. »
Alors, 2014 fera-t-elle mentir les prophètes de malheur, qui prédisent depuis plusieurs années l'éclatement d'une bulle immobilière au Canada?
L'Association canadienne de l'immeuble, elle, estime que le prix moyen des maisons à l'échelle nationale devrait augmenter de 2,5 % en 2014.
D'après un reportage d'Alexandre Touchette