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Les médecins décideront si Musharraf doit quitter le Pakistan (avocats)

Les médecins décideront si Musharraf doit quitter le Pakistan (avocats)

Des médecins décideront si l'ex-président pakistanais Pervez Musharraf doit suivre des traitements à l'étranger après avoir été victime d'un malaise cardiaque jeudi en se rendant à un tribunal chargé de le juger pour trahison, ont affirmé vendredi ses avocats.

L'ancien dirigeant militaire, à la tête du Pakistan de 1999 à 2008, était toujours hospitalisé vendredi à l'Institut de cardiologie des forces armées après un malaise subi alors qu'il se rendait au tribunal, un tribunal spécial créé afin de le juger pour "haute trahison", un crime passible de la peine de mort.

"L'état (de M. Musharraf) demeure stationnaire, il est hors de danger", a répété vendredi son avocat Ahmed Raza Kasuri devant cet hôpital de Rawalpindi, ville située dans la banlieue d'Islamabad, la capitale.

M. Musharraf, 70 ans, mis en cause dans de nombreuses affaires, incluant le meurtre de son ex-rivale Benazir Bhutto, avait été assigné à résidence peu après son retour au Pakistan en mars dernier.

Il a obtenu en novembre sa libération conditionnelle dans ses affaires, mais demeure sur une liste de personnes interdites de séjour à l'étranger.

A la mi-novembre, le gouvernement du Premier ministre Nawaz Sharif avait annoncé la création d'un tribunal spécial afin de juger M. Musharraf pour "haute trahison" pour avoir suspendu la Constitution et décrété l'état d'urgence en 2007.

Depuis, l'ex-président a demandé en vain à quitter le pays pour se rendre au chevet de sa mère malade à Dubaï, dans ce que des analystes qualifient de tentative afin d'échapper à un procès qui pourrait mettre sous tension les relations entre l'armée et le pouvoir civil dans un pays à l'histoire jalonnée de coups d'Etat.

Si les médecins recommandent à M. Musharraf de subir des traitements à l'étranger, la cour sera tenue de le laisser voyager, ont soutenu vendredi les avocats de l'ancien dirigeant.

"L'opinion des médecins est sans appel et la cour sera tenue de la respecter", a déclaré Me Kasuri, affirmant que M. Musharraf demeurait "stressé" et "sous pression", et se sentait humilié par les procédures à son encontre.

Une partie de la presse locale soutenait toutefois vendredi que ce soudain détour par un hôpital militaire était en fait une stratégie du clan Musharraf afin d'éviter à l'ancien chef des armées de comparaître dans ce procès pour trahison.

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