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Le pétrole miné à New York par la Libye et le rapport sur les stocks

Le pétrole miné à New York par la Libye et le rapport sur les stocks

Les cours du pétrole coté à New York ont poursuivi leur repli vendredi face à l'éventuel retour sur le marché de pétrole libyen et à un rapport mitigé sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de référence (WTI) pour livraison en février, qui avait déjà reculé de près de 3 dollars la veille, a cédé 1,48 dollar pour s'établir à 93,96 dollars.

"Ce repli a été déclenché par le retour potentiel sur le marché du pétrole libyen", expliquait Matt Smith de Schneider Electric.

Jeudi, les autorités du pays ont annoncé que la production du champ pétrolier d'al-Charara (sud, 330.000 barils par jour), suspendue depuis le 28 octobre à cause d'un sit-in de la population locale, reprendrait sous trois jours.

La production libyenne de brut (qui a chuté ces derniers mois à 250.000 barils par jour contre une capacité de 1,5 million de b/j en temps normal) pourrait donc remonter dans les semaines à venir alors même que l'offre de brut sur le marché mondial est déjà abondante.

Après le fort recul des cours jeudi, inspiré en grande partie par cette information, "le marché n'est pas parvenu à rebondir à l'ouverture" vendredi, soulignait Matt Smith. "Et là-dessus est arrivé le rapport plutôt baissier" du département américain de l'Energie.

A première vue, l'annonce d'un recul des stocks de brut de 7 millions de barils la semaine dernière, trois fois plus que prévu, aurait pu faire monter les cours car c'est le signe d'une demande accrue d'or noir.

Mais plusieurs observateurs imputent cette forte baisse à des considérations fiscales de fin d'année et anticipent une recrudescence des réserves de brut dès la semaine prochaine.

Surtout, le rapport du DoE a aussi fait état d'un gonflement des stocks de produits distillés de 5 millions de barils aux Etats-Unis, alors même que les analystes anticipaient un recul, et d'une hausse des stocks d'essence de 800.000 barils.

"Cela signifie que la demande pour les produits raffinés a chuté drastiquement, peut-être à cause des vacances", relevait Matt Smith.

Parallèlement, l'offre ne semble pas se tarir dans le pays: selon le DoE, les États-Unis ont produit quelque 8,1 millions de barils la semaine dernière, un niveau record depuis septembre 1988.

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