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Ouganda: Museveni "ne se précipitera pas" pour signer la loi réprimant l'homosexualité (présidence)

Ouganda: Museveni "ne se précipitera pas" pour signer la loi réprimant l'homosexualité (présidence)

Le président ougandais Yoweri Museveni ne "se précipitera pas" pour signer la loi récemment votée par le Parlement durcissant la répression de l'homosexualité, malgré les "pressions" religieuses et politiques, a annoncé jeudi son porte-parole à l'AFP.

"Il y a eu des pressions émanant de responsables religieux ou de responsables parlementaires" pour ratifier la loi votée le 20 décembre par une majorité écrasante du Parlement, a affirmé M. Tamale Mirundi.

"Le président Museveni est un président pragmatique, il prend des décisions en fonction de son analyse, et non du nombre de partisans ou d'opposants" à un texte, et "il ne se précipitera pas pour donner son assentiment à cette loi avant de l'étudier", a-t-il ajouté.

Cette loi, qui durcit la législation déjà répressive vis-à-vis des homosexuels, a été très vivement critiquée par les Etats-Unis et les pays occidentaux ainsi que par les organisations de défense des droits de l'homme.

Le nouveau texte prévoit la prison à perpétuité pour les récidivistes. Une clause extrêmement critiquée prévoyant la peine de mort a été supprimée de la version finale.

Mais la promotion publique de l'homosexualité, y compris les discussions de groupes militants, serait criminalisée, si la loi est adoptée.

L'homophobie est très répandue en Ouganda, pays où le christianisme protestant de style américain fait des adeptes. Les hommes et femmes homosexuels y sont fréquemment soumis à des menaces ou subissent des violences.

Des militants des droits de l'homme y ont rapporté des cas de viols collectifs de lesbiennes. En 2011, un militant des droits des homosexuels, David Kato, avait été poignardé à mort à son domicile après la publication dans un journal de noms, photos et adresses d'homosexuels vivant en Ouganda sous le titre: "Pendez-les".

Le député à l'origine de la nouvelle loi, David Bahati, a décrit la nouvelle loi comme "une victoire pour l'Ouganda".

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