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La libération de talibans pourrait compromettre les relations USA-Kaboul (sénateurs)

La libération de talibans pourrait compromettre les relations USA-Kaboul (sénateurs)

La libération de talibans présumés pourrait compromettre les relations tendues entre Etats-Unis et Afghanistan qui négocient le maintien de soldats américains sur le sol afghan après 2014, ont prévenu jeudi des sénateurs américains en visite à Kaboul.

La décision des autorités afghanes de libérer 88 talibans présumés écroués à la prison de Bagram, baptisée la "Guantanamo d'Orient", avait ulcéré mercredi des responsables américains pour qui ces détenus présentes toujours une menace.

Kaboul avait repris au printemps dernier le contrôle des détenus afghans dans cette prison controversée, mais les Américains y gardent encore le contrôle de combattants présumés étrangers.

Or l'annonce de ces libérations intervient alors que les Etats-Unis tentent de convaincre le président Hamid Karzaï de signer l'accord de sécurité bilatéral (BSA), encadrant la présence de soldats américains en Afghanistan après le retrait des forces de l'Otan l'an prochain.

"Si ces libérations ont bien lieu.... cela aura un impact incroyablement négatif sur le futur des relations entre le peuple américain et le gouvernement afghan", a affirmé jeudi l'influent sénateur américain Lindsey Graham lors d'une visite à Kaboul.

"Pour moi, ces 88 constituent un point tournant dans notre relation", a-t-il ajouté, soutenant que ces détenus étaient responsables de la mort de 60 soldats de la coalition et de 57 Afghans.

Après un entretien avec le président afghan Hamid Karzaï, dont les relations avec Washington sont actuellement au plus bas, le sénateur et ex-candidat à la présidence John McCain a souligné que l'annonce de la libération de ces insurgés présumés avait causé des "dommages".

"Nous devons encore comprendre exactement les tenants et aboutissants avant de définir les mesures à prendre", a déclaré M. McCain. Mais "je suis confiant, au terme de notre conversation, que nos différends ont été réduits et que nous pourrons nous entendre rapidement", a-t-il tempéré en insistant sur les ratés du retrait américain d'Irak.

Faute d'accord sur l'immunité juridique de ses soldats, les Etats-Unis s'étaient retirés d'Irak fin 2011 sans y laisser de forces résiduelles sur place afin d'appuyer les troupes irakiennes.

"Nous ne voulons pas une répétition de l'Irak, où nous avons gagné la guerre mais perdu la paix en raison d'un retrait complet", a souligné le Républicain McCain lors d'une rencontre avec des journalistes à l'ambassade américaine de Kaboul.

bgs/gl/gg

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