La société anglo-italienne AgustaWestland, filiale de Finmeccanica, à qui l'Inde vient d'annuler une commande de 12 hélicoptères, compte toujours sur la tenue d'une procédure d'arbitrage pour régler le conflit, selon un communiqué jeudi.
La compagnie a confirmé avoir reçu mercredi du ministère indien de la Défense un avis d'interruption du contrat d'hélicoptères, et été informée de la nomination par ce dernier d'un médiateur.
Mais malgré cela, aucun des documents mis en avant par le ministère "n'offre de base adéquate pour prendre des mesures contre la compagnie", estime AgustaWestland.
"La position publique du ministère de la Défense est que l'appel d'offres a été mené correctement. Par conséquent, la notification d'interruption reçu hier devra être discutée dans le cadre d'un processus d'arbitrage équitable", poursuit le groupe.
AgustaWestland compte prochainement proposer des noms en vue de la nomination d'un autre médiateur, indique-t-il.
A la suite d'un scandale de corruption, le gouvernement indien a annoncé mercredi avoir "mis fin à l'accord de manière immédiate (...) sur la base de violation de la clause d'intégrité conclue dans le cadre du pré-contrat" avec AgustaWestland.
Cette dernière est soupçonnée d'avoir versé des pots-de-vin au gouvernement indien en marge de la vente en 2010 des hélicoptères de type AW101, destinés au transport de hautes personnalités comme le président et le Premier ministre.
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