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Chine: un journal censuré met en avant son combat pour la vérité

Chine: un journal censuré met en avant son combat pour la vérité

Un journal chinois réputé réformiste, dont la censure il y a un an avait déclenché un vaste mouvement d'opinion, a insisté jeudi sur son voeu d'"exprimer la vérité" dans un éditorial que certains espéraient davantage audacieux.

"En tant que journal attaché à la manifestation de la vérité, nous voyons nos efforts parfois couronnés de succès ou bien se révéler infructueux", a écrit le Nanfang Zhoumo, publication de Canton. "Mais nous n'avons pas d'autre option que de rechercher et d'exprimer la vérité de façon systématique, professionnelle et responsable".

Tout début 2013, le Nanfang Zhoumo avait voulu dans un billet du Nouvel An appeler la Chine à des réformes politiques, et notamment au respect des libertés fondamentales.

Cet éditorial avait été profondément remanié sur instruction du département de la propagande de la province méridionale du Guangdong où se trouve Canton.

Même si de telles interventions sont monnaie courante en Chine, cela avait provoqué des réactions outrées propagées par les réseaux sociaux chinois et une forte mobilisation qui s'était notamment traduite -- fait notable -- par des manifestations dans la rue.

Des célébrités comme le blogueur Han Han ou l'actrice Yao Chen, dont les microblogs sont suivis par des dizaines de millions de Chinois, avaient notamment soutenu les journalistes du Nanfang Zhoumo.

En Chine, le Parti communiste à la main haute sur la presse et les publications.

La controverse s'était terminée grâce à des négociations en coulisse censées limiter les interventions directes du département de la propagande dans les pages de l'hebdomadaire et garantir que ses journalistes engagés dans la contestation ne seraient pas inquiétés.

En adoptant un ton mesuré pour son billet du Nouvel An 2014, le Nanfang Zhoumo a suscité des réactions mitigées, à la fois de soutien et de désappointement.

"Comparativement aux années précédentes, ce message est vraiment lamentable", a jugé un internaute. Certains ont estimé que le billet "manquait de punch" et qu'il était finalement "assez décevant".

"Continuez, nous sommes avec vous", ont écrit d'autres internautes, alors que la société chinoise montre des exigences croissantes de liberté d'expression.

nc-seb/jh

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