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Liban: le corps d'un commandant du Hezbollah disparu en Syrie retrouvé et enterré (famille)

Liban: le corps d'un commandant du Hezbollah disparu en Syrie retrouvé et enterré (famille)

Le corps d'un commandant du Hezbollah chiite, tué en Syrie par les rebelles et introuvable depuis plusieurs mois, a été retrouvé mutilé et rapatrié au Liban, a affirmé sa famille à l'AFP mercredi.

Le mouvement armé libanais combat aux côtés de l'armée syrienne les rebelles qui tentent depuis près de trois ans de renverser le régime de Bachar al-Assad.

Selon ses proches, Hussein Salah Habib, 30 ans, avait été capturé par les insurgés lors de la bataille de la région de Qousseir, un important bastion rebelle dans le centre de la Syrie tombé le 5 juin aux mains de l'armée avec le soutien du Hezbollah.

Il a été inhumé mercredi à Baalbeck, la grande ville de l'est du Liban et bastion du Hezbollah, avec une forte présence armée du parti et la participation de ses compagnons d'armes à Qousseir, a constaté un correspondant de l'AFP.

Le corps de Hussein Habib, qui était l'un des commandants de la bataille, a été introuvable pendant plusieurs mois, jusqu'à ce qu'il soit repéré il y a près d'une semaine à Tallet Mando, une localité proche de Qousseir.

"Il a été rapatrié et des tests ADN ont prouvé qu'il s'agissait bien de Hussein", a indiqué un proche.

"Nous avons été informés que son corps était enseveli sous un monticule de sable. Il avait été poignardé sur plusieurs parties de son corps et son visage était défiguré", a-t-il soutenu.

Dans une vidéo diffusée sur internet il y a plusieurs mois, un homme présentait un corps dont le visage ensanglanté semblait avoir été mutilé, affirmant qu'il s'agissait d'"Abou Ali Rida", le pseudonyme de Hussein Habib. "Ceux-là viennent du Liban pour nous tuer (...) voici leur sort", affirmait le jeune homme.

Le Hezbollah avait qualifié Hussein Habib de "commandant héros" dans des portraits du combattants accrochés dans la région de Baalbeck.

Seul parti libanais disposant d'un puissant arsenal, le Hezbollah affirme que sa lutte aux côtés du régime syrien vise à combattre des "extrémistes" sunnites qui menacent selon lui les chiites et les chrétiens.

Son chef Hassan Nasrallah avait récemment qualifié cette bataille d'"existentielle".

Son engagement en Syrie a provoqué l'ire des rebelles, en majorité des sunnites, et exacerbé les tensions confessionnelles entre les deux communautés au Liban.

En novembre, un double attentat suicide à Beyrouth devant l'ambassade d'Iran, parrain du Hezbollah, a été revendiqué par un groupe lié à Al-Qaïda, affirmant qu'il s'agissait d'une riposte à l'engagement du mouvement en Syrie.

hek-ram/cco

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