Le président italien Giorgio Napolitano a estimé mardi soir, dans son discours traditionnel de fin d'année en direct à la télévision, que les sacrifices, en ces temps de crise, ne devaient pas être seulement le fait des "simples citoyens" mais également des politiques.
Lisant des extraits de plusieurs lettres d'Italiens frappés par la crise, le président de la République italienne a fait siennes les paroles d'un compatriote disant que "les sacrifices doivent être faits ensemble, et pas seulement par nous, simples citoyens".
"Que les politiques commencent d'abord", a ajouté ce chef d'entreprise dans son courrier au président.
"Cette proposition me semble juste", a ajouté M. Napolitano, qui a entamé au printemps dernier son deuxième mandat présidentiel.
"De profonds changements" sont nécessaires, "dans la politique, les institutions, les rapports sociaux", a également souligné Giorgio Napolitano, âgé de 88 ans.
Le président a souhaité qu'en 2014, grâce "au courage des Italiens", la reprise, dont le pays, en récession depuis deux ans, "a un besoin si urgent", soit de retour. Mais pour cela, les "réformes" doivent se poursuivre afin de donner des "réponses aux jeunes" : "il s'agit de notre intérêt commun", a-t-il insisté.
En premier lieu, le Parlement a besoin de "nouvelles règles pour regagner son rôle central", a expliqué le chef de l'Etat, qui a cité notamment la loi électorale, dont la réforme est "devenue encore plus indispensable et urgente" que jamais.
Enfin, évoquant son âge avancé et le fait qu'il n'a accepté ce deuxième mandat que parce que la crise politique le nécessitait, Giorgio Napolitano a assuré qu'il resterait à son poste "tant que la situation du pays et des institutions le nécessitera", et "jusqu'à ce que mes forces me le permettront".
"Jusqu'à ce jour et pas un jour de plus, et donc, assurément, pas pour très longtemps", a-t-il conclu, avant d'adresser ses voeux à la Nation.
lrb/sym