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La Première ministre prône la "réconciliation" dans une Thaïlande en crise

La Première ministre prône la "réconciliation" dans une Thaïlande en crise

La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra, qui fait face depuis deux mois à un mouvement de rue réclamant son départ, a appelé mardi à trouver une "solution pacifique", assurant qu'elle n'abandonnerait pas son objectif de "réconciliation" nationale.

"Je réaffirme à tous les Thaïlandais que je ne vais arrêter (...) de travailler de mon mieux dans la situation actuelle pour la réconciliation et pour protéger la nation, la monarchie et la religion", a-t-elle déclaré dans son message de voeux du Nouvel An posté sur sa page Facebook.

Elle a également appelé tous les Thaïlandais "quelles que soient leur idéologie ou leur croyance à se tourner les uns vers les autres pour parvenir à une solution pacifique pour le pays".

Le roi Bhumibol Adulyadej, 86 ans, considéré comme un demi-dieu par nombre de Thaïlandais, a de son côté appelé ses sujets à "penser au bien commun et aux valeurs thaïlandaises" dans tout ce qu'ils font.

"Les souhaits de chacun ne sont pas bien différents. Ils veulent le bonheur et la prospérité, et vivre dans un pays en paix", a-t-il déclaré dans ses voeux télévisés, sans mentionner les troubles politiques actuels.

Le gouvernement de Yingluck fait face depuis deux mois à des manifestations qui ont rassemblé jusqu'à plus de 150.000 personnes par jour.

Les manifestants, qui ont promis de relancer leur mouvement après une pause pour les célébrations du Nouvel An, réclament son départ, l'accusant d'être la marionnette de son frère Thaksin, ancien Premier ministre en exil, renversé par un coup d'Etat en 2006.

Le milliardaire divise le pays entre masses rurales et urbaines défavorisées du Nord et du Nord-Est, qui l'adorent, et les élites de Bangkok qui le voient comme une menace pour la monarchie.

Les meneurs du mouvement réclament le remplacement du gouvernement par un "conseil du peuple" non élu, pendant 18 mois, avant d'envisager de nouvelles élections.

Pour tenter de désamorcer cette crise, qui a déjà causé huit morts et quelque 400 blessés, Yingluck a dissous le parlement et convoqué des législatives anticipées pour le 2 février. Mais le Parti démocrate, principal parti d'opposition qui soutient les manifestations, a annoncé son boycott du scrutin.

L'opposition est accusée de vouloir recréer une situation similaire à celle de 2006, quand l'armée était finalement intervenue après des mois de chaos politique en chassant Thaksin du pouvoir.

La crise actuelle est la pire depuis 2010, lorsque jusqu'à 100.000 "chemises rouges" fidèles à Thaksin avaient occupé le centre de Bangkok pendant deux mois, avant un assaut de l'armée (plus de 90 morts et 1.900 blessés).

ask-abd/bir

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