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Irak: nouveaux heurts meurtriers après la fermeture d'un camp de protestation

Irak: nouveaux heurts meurtriers après la fermeture d'un camp de protestation

De nouveaux heurts entre hommes armés et forces de sécurité ont fait quatre morts mardi à Ramadi dans l'ouest de l'Irak, après la fermeture du plus important camp de protestataires sunnites contre le gouvernement chiite, selon des sources médicale et policière.

Les autorités ont accusé des membres du réseau d'Al-Qaïda de s'être infiltrés dans le camp érigé en décembre 2012 et affirmé qu'ils avaient pris la fuite après son démantèlement lundi.

La police a détruit lundi les tentes dans le campement qui abritait des centaines de civils qui sont partis dans le calme. Mais des groupes armés sunnites hostiles à la destruction du camp et au gouvernement ont combattu ensuite les forces de sécurité faisant 10 morts.

Ces groupes sont formés d'hommes armés hostiles au gouvernement chiite du Premier ministre Nouri al-Maliki, de membres de tribus locales refusant la destruction du camp et de partisans du député sunnite arrêté samedi Ahmed al-Alwani, selon le correspondant des l'AFP à Ramadi et des sources policières.

Ils se battent ensemble contre les forces de sécurité pour protester contre le démantèlement du camp et l'arrestation du député, a-t-on ajouté.

Mardi, trois hommes armés et un sniper de l'armée irakienne ont été tués dans les nouveaux accrochages, selon des sources médicale et policière.

Le 22 décembre, M. Maliki avait qualifié le camp de "quartier général d'Al-Qaïda" et appelé les protestataires à partir dans "un délai très court".

La communauté sunnite, minoritaire en Irak, s'estime discriminée et dénonce une campagne de "répression" de la part du gouvernement dominé par la communauté chiite, majoritaire. Et cette colère a été un facteur clé dans l'escalade des violences ces derniers mois en Irak qui ont fait des milliers de morts.

Quarante-quatre députés ont présenté leur démission lundi à la suite de la fermeture du camp qui représente une relative victoire pour M. Maliki mais risque d'attiser la colère de la communauté sunnite.

Cette fermeture est survenue après l'arrestation samedi à Ramadi du député sunnite Ahmed al-Alwani, à son domicile dans un raid qui a coûté la vie à son frère et à cinq gardes.

Fin décembre 2012, le mouvement de protestation sunnite avait débuté à la suite de l'arrestation des gardes d'un influent homme politique sunnite, Rafeh al-Issawi, alors ministre des Finances.

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