Un accrochage entre des éléments de l'armée nationale centrafricaine et la milice d'auto-défense anti-balaka a fait deux blessés lundi matin à la sortie nord de Bangui, selon un officier de l'armée centrafricaine.
Des éléments anti-balaka "ont attaqué en matinée aux alentours de 06H00 (O5H00 GMT) de part et d'autre de la route à l'aide de multiples armes: RPG, armes automatiques, grenades. Nous avons eu deux blessés chez nous qui ont été évacués rapidement", a affirmé à l'AFP le général Mahamat Tahir Zaroga.
L'attaque s'est déroulée aux abords d'un camp de l'armée nationale centrafricaine, situé au niveau du PK-11, à la sortie nord de Bangui. L'armée française s'est rapidement rendue sur place pour sécuriser les lieux, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Nous voudrions aller à la poursuite des anti-balaka mais les français nous en empêchent", a affirmé un officier du camp.
Selon le porte-parole de la présidence centrafricaine, Guy-Simplice Kodégué, "Il y a effectivement des groupes de Faca (Forces armées centrafricaines, ancienne armée nationale sous le régime de François Bozizé, chassé en mars du pouvoir par l'ex-rébellion Séléka) qui sont présents vers les sorties nord et sud de la ville. On sait qu'ils préparaient une opération pour le 27, qui a été repoussée pour le 30", a-t-il affirmé
"Ces ex-militaires sont notamment coordonnés par des anciens de la garde présidentielle", a-t-il ajouté, assurant que ceux-ci étaient "de mèche" avec les anti-balaka, qui disent combattre contre l'ex-rébellion Séléka.
Les violences perpétrées par les milices anti-balaka, de majorité chrétienne, sont de plus en plus nombreuses à Bangui, et sèment l'inquiétude parmi les populations, en particulier musulmanes auxquelles ceux-ci s'en prennent régulièrement.
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