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Nigeria: 12 civils tués dans une nouvelle attaque de Boko Haram (police)

Nigeria: 12 civils tués dans une nouvelle attaque de Boko Haram (police)

Douze personnes ont été tuées et sept autres blessées au cours d'une attaque menée samedi dans le nord-est du Nigeria lors d'un mariage par des hommes armés, suspectés appartenir au groupe islamiste Boko Haram, a annoncé la police lundi.

Un précédent bilan avait fait état de sept morts et cinq blessés.

Deux hommes armés circulant à moto ont ouvert le feu samedi dans le village à majorité chrétienne de Tashan Alade, dans l'Etat de Borno, à 230 km de la principale ville de la région, Maiduguri, a déclaré le commissaire de police Lawan Tanko.

"Les attaquants, selon toute vraisemblance des insurgés de Boko Haram, sont arrivés pendant la fête qui se déroulait en plein air aux alentours de 14H00 (13H00 GMT) et ont ouvert le feu" avant de prendre la fuite, a-t-il précisé.

Au cours des derniers mois, les islamistes de Boko Haram ont multiplié les attaques contre des civils dans la région.

Des membres de Boko Haram, qui revendique la création d'un État islamique dans le nord du Nigeria, accusent des civils de collaborer avec l'armée pour mettre un terme à leur insurrection qui a déjà fait plusieurs milliers de morts en quatre ans.

En mai, le gouvernement nigérian a déclaré l'état d'urgence dans l'Etat de Borno et dans deux autres Etats du nord, Yobe et Adamaoua, repoussant les combattants de Boko Haram hors de Maiduguri vers des zones rurales éloignées proches de la frontière avec le Cameroun, le Tchad et le Niger.

Selon des témoins présents samedi lors de l'attaque, les hommes armés se sont introduits dans la fête en se faisant passer pour des invités et ont ouvert le feu alors que les mariés recevaient de l'argent, selon une coutume traditionnelle nigériane. Des chrétiens et des musulmans étaient présents à la cérémonie, ont-ils ajouté.

Quatre autre personnes auraient été tuées dimanche à Kwajaffa, un autre village de l'Etat de Borno, et d'autre personnes auraient été tuées à Warabe, deux villages situés à proximité de la forêt de Sambisa où les insurgés de Boko Haram ont mené de violents combats contre l'armée.

Les dernières violences font craindre de nouvelles attaques visant les communautés chrétiennes majoritaires dans la région.

Lundi, l'armée nigériane a annoncé que les forces de sécurité ont tué 56 combattants islamistes au cours d'une offensive terrestre et aérienne menée près de Bama proche de la frontière camerounaise, à l'est de Maiduguguri.

Deux soldats ont été tués pendant l'opération visant à débusquer les islamistes de leurs bases dans la forêt, a déclaré le porte-parole de l'armée Chris Olukolade.

Selon M. Olukolade, l'armée a également réussi à "déjouer une attaque préparée par des terroristes rassemblés sur une île du lac Tchad contre des communauté nigérianes."

Sept militaires ont été tués, les blessés évacués vers le Niger et le Tchad, et "les services secrets ont confirmé que des terroristes blessés ont été vus sur des canoës se dirigeant vers le Tchad" a-t-il ajouté.

Ces événements sont survenus alors que se tenaient pendant le week-end une élection locale dans l'Etat de Yobe. Le scrutin s'est déroulé samedi sous haute surveillance, la circulation étant étroitement contrôlée et les bureaux de vote surveillés par des gardes armés.

Selon la commission électorale indépendante de l'Etat de Yobe, le taux de participation a atteint les 79%. L'élection a été remportée par l'Alliance de tous les progressistes" (APC), le principal parti d'opposition au Nigeria.

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