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Madagascar: le candidat du pouvoir largement en tête après un décompte quasi complet

Madagascar: le candidat du pouvoir largement en tête après un décompte quasi complet

Hery Rajaonarimamapianina, le candidat du régime à l'élection présidentielle de Madagascar, était largement en tête après le dépouillement lundi des bulletins de plus de 96% des bureaux de vote.

Selon les chiffres mis en ligne sur le site internet de la Cenit (Commission électorale), M. Rajaonarimampianina, soutenu par le président sortant Andry Rajoelina, a recueilli 53,3% des suffrages, après décompte des votes dans 19.291 bureaux de vote sur 20.001.

Il devance Robinson Jean Louis (46,7%), adoubé par l'ex-président déchu Marc Ravalomanana.

Ces chiffres sont "bruts" et non officiels, précise la Cenit.

Le scrutin s'est tenu le 20 décembre dans le calme, mais avant même l'annonce des premiers résultats, les deux candidats se sont proclamés vainqueurs et ont accusé l'autre camp de fraudes.

Robinson Jean Louis a appelé, en vain, à un arrêt de la publication des résultats. Il devait s'exprimer publiquement dans la soirée de lundi pour présenter des preuves des "fraudes massives" qu'il dénonce depuis le soir du vote.

Ces fraudes n'ont pas été confirmées par les différentes missions d'observateurs étrangers, dont celle de l'Union européenne, déployées à Madagascar. Les observateurs se sont contentés d'appeler les candidats à respecter jusqu'au bout le processus électoral, et à déposer des recours devant la justice si la nécessité s'en faisait sentir.

Cette élection est censée sortir Madagascar de la crise politique déclenchée en 2009 par le renversement de Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina. Depuis plus de quatre ans, ce dernier était le président d'un régime non élu dit "de transition". Durant cette période, Madagascar s'est retrouvé au ban des nations, les investisseurs ont déserté et l'aide internationale s'est tarie, provoquant une crise économique et sociale dévastatrice.

Ni M. Ravalomanana, ni M. Rajoelina n'ont pu se présenter à la présidentielle, sous la pression de la communauté internationale qui craignait des troubles. Ils ont chacun choisi de soutenir l'un des deux candidats qualifiés pour le deuxième tour.

tm-cpb/aub

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