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Israël: feu vert de la justice à la libération de 26 détenus palestiniens

Israël: feu vert de la justice à la libération de 26 détenus palestiniens

Israël va libérer 26 prisonniers palestiniens dans la nuit de lundi à mardi après le rejet par la Cour suprême de recours contre ces libérations déposés par des familles de victimes d'attentats, a annoncé la radio publique israélienne.

La Cour suprême a estimé qu'elle ne pouvait intervenir dans la décision politique du gouvernement de libérer ces prisonniers, a expliqué la radio.

Ces libérations résultent d'un engagement pris fin juillet par Israël auprès des Etats-Unis et des Palestiniens en vue de relancer les négociations de paix.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry doit entamer jeudi sa 10ème tournée dans la région depuis mars pour tenter de faire avancer ces négociations.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a justifié ces libérations: "Une direction politique est jugée sur sa capacité à prendre des décisions difficiles", a-t-il affirmé M. Netanyahu selon des propos diffusés par la radio publique. "Les négociations (avec les Palestiniens) servent les intérêts stratégiques d'Israël", a-t-il insisté.

Les prisonniers palestiniens, attendus avec impatience par leur famille et des proches, devaient être libérés de la prison militaire d'Ofer, près de Jérusalem. Ils seront ensuite conduits au siège de l'Autorité palestinienne à Ramallah (Cisjordanie), où ils seront reçus par le président Mahmoud Abbas.

Les prisonniers, incarcérés avant les accords d'Oslo en 1993 et presque tous condamnés à la prison à vie pour le meurtre de civils et de soldats israéliens, seront ensuite reconduits pour la majorité d'entre eux (18) en Cisjordanie, et pour les autres dans la bande de Gaza (3) et à Jérusalem-Est (5), a précisé Sivan Weizman, porte-parole du service pénitentiaire israélien.

"Tous les prisonniers libérés ont perpétré leurs actes avant les accords d'Oslo et ont purgé entre 19 et 28 ans en prison", avait précisé le gouvernement samedi soir.

La libération de détenus originaires de Jérusalem-Est a provoqué une polémique, les familles des victimes israéliennes rappelant que M. Netanyahu avait promis de ne pas libérer des Palestiniens originaires de cette zone annexée et détenteurs à ce titre d'un carte d'identité de résident délivrée par les autorités israéliennes.

La Cour suprême a toutefois rejeté un recours présenté sur cette question de statut, a ajouté la radio.

La police a autorisé quelque 150 manifestants à défiler de la résidence du Premier ministre au Mur des Lamentations dans la vieille ville de Jérusalem, où réside un des Palestiniens libéré. Pour éviter des incidents, seuls 15 manifestants pourront s'approcher de la maison de ce Palestinien.

Il s'agit de la troisième phase de libération de prisonniers palestiniens dans le cadre des engagements israéliens fin juillet, après celles intervenues les 13 août et le 30 octobre.

M. Netanyahu a accepté au total la libération, en quatre étapes, de 104 prisonniers palestiniens, en fonction des progrès des négociations.

Interrogé par l'AFP, le président du Club des prisonniers palestiniens, Qaddoura Fares, a estimé que la quatrième phase de libération, qui devrait comprendre des détenus arabe-israéliens, serait "problématique".

"Israël a indiqué depuis le début que la libération de détenus de Cisjordanie et de Gaza serait fondée sur la décision d'un comité ministériel, mais la quatrième phase de libération sera soumise à l'approbation du gouvernement", a-t-il expliqué.

Quelque 5.000 Palestiniens sont incarcérés en Israël.

dms-jlr/fcc

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