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Le dernier militant de Greenpeace quitte la Russie, déterminé à poursuivre le combat

Le dernier militant de Greenpeace quitte la Russie, déterminé à poursuivre le combat

Le dernier des 26 militants étrangers de Greenpeace amnistiés par les autorités russes, le Polonais Tomasz Dziemianczuk, a quitté dimanche la Russie, un peu plus de 100 jours après avoir été arrêté pour une action dans l'Arctique, se disant déterminé à poursuivre le combat.

"Le militant polonais Tomasz Dziemianczuk a quitté la Russie, il est le 26e et le dernier étranger" des 30 membres de l'équipage d'un navire de Greenpeace arraisonné fin septembre par les garde-côtes russes, a annoncé l'ONG dans un communiqué.

"Cela marque le début d'un nouveau chapitre dans la campagne visant à sauver l'Arctique", s'est félicité Greenpeace.

Vingt-cinq autres militants étrangers de Greenpeace originaires notamment des Etats-Unis, d'Argentine, de France, de Grande-Bretagne, de Canada et des Pays-Bas, avaient déjà quitté la Russie entre jeudi et samedi, après avoir obtenu leurs visas de sortie.

"Je suis très heureux de rentrer chez moi", a déclaré M. Dziemianczuk, 37 ans, cité dans le communiqué, tout en soulignant lui aussi que l'action à cause de laquelle il avait été mis en prison n'était qu'un "grand début de notre campagne pour l'Arctique".

"Nous sommes allés dans le Nord pour entreprendre une action contre les compagnies pétrolières qui s'alignent pour profiter de la fonte des glaces dans l'Arctique", et cette campagne "est loin d'être finie", a-t-il ajouté.

Les 30 membres de l'équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise, parmi lesquels 26 étrangers issus de 18 pays différents, ont été arrêtés fin septembre après une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique visant à dénoncer les risques de l'exploitation d'hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes particulièrement fragiles.

"L'Arctique, c'est le battement du coeur de notre climat, indice de la santé de notre planète, mais il est menacé profondément par les attaques du changement climatique et de l'industrie pétrolière irresponsable", a déclaré Ben Ayliffe, militant pour l'Arctique chez Greenpeace International, cité dans le communiqué.

"Nous ne resterons pas silencieux pendant que les groupes comme Gazprom et Shell s'alignent pour profiter de la destruction de l'Arctique", a-t-il souligné.

L'action dans l'Arctique en septembre a valu aux militants de Greenpeace d'être dans un premier temps inculpés de piraterie, un crime passible de 15 ans de prison maximum. Puis ce chef d'inculpation a été requalifié en "hooliganisme", délit qui leur faisait encourir jusqu'à sept ans de détention.

D'abord détenus à Mourmansk, au-delà du Cercle polaire, ils avaient été ensuite transférés à Saint-Pétersbourg, avant d'être remis en liberté sous caution en novembre et finalement de bénéficier d'une amnistie votée la semaine dernière par le Parlement russe à l'occasion des 20 ans de la Constitution.

"Nous sommes soulagés que les militants rentrent chez eux, mais ils n'auraient jamais dû être inculpés", a insisté M. Ayliffe.

Entre-temps, l'Arctic Sunrise est toujours détenu par la Russie après son arraisonnement, rappelle Greenpeace, en appelant le Comité d'enquête russe chargé de ce dossier à "faciliter le retour du navire" battant le pavillon néerlandais à Amsterdam.

Au cours de cette saga qui a duré plus de trois mois, plus de 2,6 millions de personnes à travers le monde ont écrit aux ambassades russes dans leurs pays pour exiger la libération des militants, selon l'ONG.

Des manifestations de protestation contre leur arrestation ont eu lieu ces derniers mois dans plus de 150 villes de 46 pays, selon la même source.

Des figures politiques de premier rang ont également apporté leur soutien aux membres de l'équipage de Greenpeace, souligne l'ONG. Parmi elles figurent la présidente brésilienne Dilma Rousseff, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique David Cameron, le président français François Hollande et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

bur-mp/plh

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