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Attentat contre les renseignements militaires égyptiens

Attentat contre les renseignements militaires égyptiens

Quatre soldats ont été blessés dimanche dans un attentat à la bombe contre un bâtiment des services de renseignement militaires égyptiens à Anchas, un village situé dans le delta du Nil, à une centaine de kilomètres au nord du Caire, a fait savoir l'armée.

La bombe a explosé près d'une entrée du bâtiment dans cette ville de la province de Charkiya. Il s'agit de la deuxième attaque dans le delta du Nil en moins d'une semaine, après l'attentat suicide de Mansoura, commis mardi contre un complexe policier, qui a fait 16 morts et a été attribué par le gouvernement aux Frères musulmans.

Le gouvernement, mis en place par l'armée à la suite de la destitution le 3 juillet du président Mohamed Morsi, issu de la confrérie, a prévenu que les violences ne perturberaient pas le processus de transition politique qui prévoit pour janvier un référendum sur une nouvelle Constitution.

Le gouvernement dit mener une « guerre contre le terrorisme », alors qu'il a engagé le processus qui doit aussi permettre la tenue d'élections présidentielles et législatives en 2014.

Deux sources proches des services de sécurité ont dit qu'un engin explosif était à l'origine de la déflagration de dimanche, tandis que la télévision publique Nile News TV parlait d'une voiture piégée. Des sources ont initialement situé l'explosion à Belbeis, ville proche d'Anchas.

Une bombe artisanale a blessé cinq personnes jeudi au Caire, ce qui semble marquer la première attaque de ce type contre des civils depuis la destitution de Mohamed Morsi. Elle n'a cependant pas été revendiquée.

Les heurts continuent à Al Azhar

Les autorités ont précisé avoir neutralisé plusieurs autres bombes au cours des derniers jours. Dimanche, les forces de l'ordre ont par exemple trouvé une bombe dans un sac abandonné près d'une université à Damiette, dans le delta du Nil.

Des affrontements ont par ailleurs continué à opposer dimanche, pour le troisième jour de suite, les forces de l'ordre à des étudiants rassemblés à l'université Al Azhar, un haut lieu du sunnisme qui est devenu l'un des centres de la contestation menée par les Frères musulmans.

Au moins six personnes ont été tuées sur le campus depuis vendredi.

Les tensions politiques, déjà vives, se sont accrues après l'attentat de Mansoura. Le pouvoir égyptien a classé les Frères musulmans parmi les organisations terroristes après cet attentat, qui a pourtant été condamné par la confrérie et revendiqué par un groupe islamiste du nom d'Ansar Baït al Makdis, actif dans le Sinaï.

« Il y en aura d'autres », estime H.A. Hellyer, chercheur associé au Royal United Services Institute, centre britannique de réflexions. « Je n'observe aucun changement qui soit susceptible de réduire les attaques, du moins à court terme. »

« Il n'y a pas qu'au sein des Frères musulmans que l'on trouve des gens qui s'opposent à l'armée et veulent le retour de Morsi à son poste - et ce sont probablement des islamistes extérieurs aux Frères qui se sont tournés vers la violence, parmi lesquels, mais pas seulement, ceux qui appartiennent au groupe d'Ansar Baït al Makdis », ajoute ce chercheur installé au Caire.

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