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Quatre billets, dix prétendants

Quatre billets, dix prétendants

Dans les dernières semaines, huit laissez-passer ont été distribués pour le train de janvier vers le Super Bowl. Dix formations espèrent obtenir l'un des quatre derniers disponibles dimanche.

Un texte d'Olivier Paradis-Lemieux

et de Félix St-Aubin

Trois affrontements retiennent notre attention cette semaine dans la NFL.

Packers de Green Bay (7-7-1) @ Bears de Chicago (8-7)

Avec une victoire contre les Eagles dimanche dernier, les Bears se seraient assurés du titre de la Division nord de la Nationale. Mais les hommes de Marc Trestman se sont effondrés 54-11 et doivent maintenant l'emporter (ou faire match nul) contre les Packers.

Le gagnant du duel sera sacré champion de la division. L'équipe défaite amorcera la saison des remises en question à temps pour formuler ses résolutions le 1er janvier.

Autre mauvaise nouvelle pour Chicago, le quart Aaron Rodgers sera à son poste pour la première fois depuis qu'il s'est fracturé la clavicule gauche le 4 novembre. Le joueur par excellence en 2011 voudra obtenir sa revanche contre la défense des Bears, puisque c'est contre elle qu'il a subi cette blessure.

Sans Rodgers, les Packers montrent une fiche de 2-5-1, en comptant la défaite contre Chicago au cours de laquelle le quart de 30 ans n'avait joué que quelques minutes. Avec lui, Green Bay a 5 gains contre 2 revers. Le jour et la nuit.

Mais même si les statistiques de Rodgers sont enviables (2218 verges par la passe, 15 touchés, 4 interceptions en 8 matchs), les Packers devront exploiter la faiblesse défensive des Bears au sol pour sortir vainqueurs de l'affrontement.

Chicago est bonne dernière à ce chapitre avec 161,5 verges accordées par match.

Une bonne nouvelle pour le porteur de ballon Eddie Lacy qui pourrait s'éclater dimanche, même s'il est ralenti par une blessure à une cheville. Lacy connaît une excellente saison recrue avec 1112 verges au sol et 10 touchés.

Après une contre-performance contre Philadelphie, l'attaque des Bears devra se ressaisir afin de soutenir le rythme de celle des Packers, qui sera dynamisée par le retour de son meneur incontesté.

Mais Jay Cutler (17 touchés et 11 interceptions) reste une énigme que Trestman n'a qu'en partie résolue à sa première année à la tête de l'équipe. Le quart des Bears a été moins convaincant cette saison que son réserviste, le vétéran Josh McCown (13 touchés et 1 interception).

Cutler a toutefois les outils pour réussir. Brandon Marshall et Alshon Jeffery forment le meilleur duo de receveurs de la ligue et Matt Forte est au 5e rang de la NFL pour les verges depuis la ligne de mêlée avec 1776.

Est-ce que Trestman sera patient avec son quart s'il connaît une difficile première demie?

Eagles de Philadelphie (9-6) @ Cowboys de Dallas (8-7)

Comme l'affrontement entre les Packers et les Bears, celui entre les Eagles et les Cowboys met à l'enjeu un titre de division (Est), alors que pour le perdant du match, la saison se terminera abruptement.

Sans Tony Romo, opéré pour une hernie discale vendredi, les Cowboys de Dallas semblent condamnés à rater les éliminatoires pour une quatrième saison de suite.

Son remplaçant au poste de quart, Kyle Orton, n'a pas amorcé un match depuis 2011. Et quand il l'a fait au cours de sa carrière, Orton a été au mieux ordinaire avec une cote d'efficacité de 79,7.

Même si l'ancien des Bears, des Broncos et des Chiefs réalise une bonne performance, il faudra encore que la pitoyable défense texane arrête la puissante attaque des Eagles.

Les Cowboys sont bons derniers pour les verges accordées par match, tandis que les Eagles sont 2es pour les verges amassées, juste derrière les Broncos. Aussi bien dire qu'on doit s'attendre à ce que Philadelphie traverse le terrain en entier à de nombreuses reprises, et particulièrement le porteur de ballon LeSean McCoy, meneur de la ligue pour les verges au sol (1476).

Dallas devra toutefois se rabattre sur un mince espoir, celui de rééditer sa performance du 20 octobre dernier quand ils avaient limité les Eagles à trois maigres points, à Philadelphie. Nick Foles avait quitté la rencontre à la fin du troisième quart en raison d'une commotion cérébrale et il n'avait récolté que 80 verges en 29 passes tentées.

Ce fut la seule contre-performance de Foles depuis qu'il s'est amené en relève à Michael Vick. En 12 matchs, dont 9 départs, il montre un impressionnant ratio de 25 touchés contre seulement 2 interceptions. Sa cote d'efficacité de 118,7 est même meilleure que celle d'un certain Peyton Manning.

S'ils échouent contre les Cowboys dimanche soir, Philadelphie aura au moins trouvé en 2013 son quart partant des prochaines années. Nick Foles a 24 ans et il semble promis à une belle carrière. Mais la NFL est parfois bien cruelle

49ers de San Francisco (11-4) @ Cardinals de l'Arizona (10-5)

Jamais un entraîneur-chef de la NFL ne s'est approprié le titre d'instructeur de l'année au cours de deux saisons successives et avec deux équipes distinctes de surcroît. Il se pourrait bien que le pilote des Cardinals de l'Arizona Bruce Arians soit le premier à réaliser cet exploit.

L'an dernier, en raison de ses prouesses avec les Colts d'Indianapolis (il remplaçait alors Chuck Pagano, atteint de la leucémie), Arians s'était vu décerner le prestigieux trophée.

Cette saison, l'homme de 61 ans a notamment permis aux Cardinals de réussir une première campagne victorieuse depuis 2009. Il serait peu probable qu'il ne soit pas à tout le moins considéré pour le lauréat de l'entraîneur le plus méritant.

Mieux encore, il se pourrait que l'organisation triomphe à 11 reprises pour la première fois depuis 1975. Elle s'appelait alors les Cardinals de St. Louis.

Les succès des protégés de Bruce Arians sont attribuables à leur défense. Elle est présentement au 7e échelon du circuit Goodell en ce qui a trait aux points accordés par match (20,1).

Par la voie terrestre, aucune formation de la NFL ne fait mieux que les Cards. Les Arizoniens se retrouvent au sommet pour les verges allouées par rencontre (84,5). Ils ont aussi concédé seulement cinq majeurs au sol en 2013, ce qui les place au 3e rang.

Dimanche, lorsqu'ils seront les hôtes des 49ers de San Francisco, les Cardinals devront offrir le même genre de performance qui leur a permis de vaincre les Panthers de la Caroline (11-4), les Colts d'Indianapolis (10-5) et les Seahawks de Seattle (12-3), respectivement par des marques de 22-6, 40-11 et 17-10.

Compte tenu des effectifs en présence, il faut s'attendre à un duel mené par les joueurs défensifs et où la moindre erreur pourrait être fatale. Et à ce jeu, il est difficile d'établir un favori en raison des déboires des quarts-arrières Carson Palmer et Colin Kaepernick face à des défenses coriaces.

La confrontation comporte des enjeux de part et d'autre, mais pas nécessairement avec des conséquences similaires. Un triomphe de la troupe californienne et un revers des Seahawks contre les Rams de St. Louis (7-8) permettraient aux 49ers de clore la campagne au sommet de la Division ouest.

De plus, si les Panthers baissent aussi pavillon à Atlanta (4-11), San Francisco terminera au 1er échelon de la Nationale.

Les Cardinals, eux, n'ont pas ce luxe de rêver au zénith de leur association, ou même de leur division. Un échec les empêcherait automatiquement de prendre part à la danse hivernale.

Même s'ils sont en mesure de porter leur rendement à 11 gains contre 5 défaites, l'Arizona devra espérer que Drew Brees et les Saints se fassent surprendre par les pauvres Buccaneers de Tampa Bay (4-11), prétendants légitimes au deuxième choix du prochain repêchage.

Qui aura le dernier mot?

Dans l'Américaine, les Dolphins de Miami (8-7), les Ravens de Baltimore (8-7), les Chargers de San Diego (8-7) et les Steelers de Pittsburgh (7-8) se disputent la 6e et dernière place pour les éliminatoires.

Si ces quatre formations l'emportent, les Dolphins accéderont aux séries. Si elles plient toutes l'échine, les Ravens se produiront au mois de janvier. Si une équipe est la seule à l'emporter, sa place est acquise. Et dans le cas où deux ou trois des quatre formations gagneraient leur match, les scénarios de bris d'égalité sont multiples, complexes... et trop longs à énumérer.

Il ne fait aucun doute, le suspense dans l'Association américaine se poursuivra jusqu'au tout dernier coup de sifflet.

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