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Direction du Bloc québécois : Jean-François Fortin en réflexion

Direction du Bloc québécois : Jean-François Fortin en réflexion

Le député bloquiste Jean-François Fortin réfléchit sérieusement à briguer à nouveau le poste de chef du Bloc québécois laissé vacant par la démission de Daniel Paillé, qui lui avait ravi le siège lors de la dernière course à la direction, en 2011.

En entrevue à La Presse Canadienne, le député de Haute-Gaspésie--La Mitis--Matane--Matapédia a déclaré que, bien qu'il était « totalement derrière Daniel », à partir de l'annonce de son départ, il a senti renaître le désir d'être chef du parti fédéral indépendantiste.

« À partir du moment où Daniel a fait le choix de quitter pour des raisons de santé, et on le comprend, il y a chez moi ce désir qui renaît, mais qui se doit d'être mûrement réfléchi. C'est une décision qui implique énormément de choses, et je dois analyser tous les paramètres essentiels à cette prise de décision », a-t-il expliqué au bout du fil.

Jean-François Fortin avait fait la lutte à Daniel Paillé lors de la course à la direction de 2011, mais il avait été défait dès le premier tour de scrutin.

Il profite des vacances du temps des fêtes pour réfléchir, se retrouver et discuter en famille. Il attend la réunion du bureau national du Bloc le 11 janvier, lors de laquelle seront définis les échéanciers de la course.

À sa connaissance, personne d'autre n'a manifesté son intention de se présenter, mais il affirme que certaines personnes l'appuieraient dans cette démarche, sans toutefois préciser qui.

Il est conscient que le défi du prochain chef demandera « beaucoup d'énergie, de stratégie, de franchise et de qualité de rassembleur ». « Il va falloir retourner à l'essentiel : la mission du Bloc québécois », a-t-il dit.

Selon lui, toutefois, la pertinence du parti n'est pas à prouver. « Je crois que la nation québécoise se doit d'être bien défendue, sans compromis, et entendue à Ottawa dans cette mer canadienne qui très souvent ne correspond aux valeurs des Québécois, qu'ils soient nationalistes, souverainistes ou peu importe l'étiquette. »

« Oui, il y a des paramètres qui ont fait en sorte que le Bloc québécois a été boudé à la dernière campagne électorale, a-t-il ajouté, mais quand on évalue la force ou la stabilité d'un parti, on regarde ses structures et ses membres. Présentement, avec 35 000 membres, le Bloc québécois est le parti fédéral avec le plus de membres au Québec. C'est un indicatif très important. »

Il souligne par ailleurs que les finances et l'organisation du parti se portent très bien.

M. Paillé a « travaillé d'arrache-pied » au cours des deux dernières années pour reconstruire le Bloc à la suite de la débâcle des élections fédérales de 2011, affirme-t-il. « C'est un travail dans l'ombre qui devait être fait mais qui n'apportait pas son lot de visibilité, ce qui a laissé certains croire que le Bloc était plus absent de certains débats », a-t-il mentionné.

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