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Avortement : manifestation devant l'ambassade d'Espagne à Paris

Avortement : manifestation devant l'ambassade d'Espagne à Paris

Une centaine de personnes ont manifesté vendredi à Paris devant l'ambassade d'Espagne pour protester contre un projet de loi du gouvernement conservateur espagnol de Mariano Rajoy qui prévoit de limiter très fortement le droit à l'avortement.

« Pas de rosaires sur nos ovaires », « Droit à l'avortement pour toutes », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants.

L'appel à manifester avait été lancé par la coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (Cadac), le Planning Familial de Paris, le collectif Tenon, l'Association nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception (Ancic) et le Mouvement français pour le planning familial.

Le Parti socialiste s'était rallié jeudi à l'appel à manifester contre le texte approuvé par le conseil des ministres espagnols le 20 décembre dernier.

Promesse de campagne de Mariano Rajoy, le projet de loi interdit l'accès à l'avortement aux femmes en Espagne, sauf en cas de viol ayant fait l'objet d'une plainte et de danger physique ou psychique pour la femme.

Dimanche dernier, la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem avait déjà exprimé sa « vive préoccupation ».

« Ça m'émeut, bien sûr que ça me choque », a-t-elle dit dans le Grand Rendez-Vous télé/Europe1/LeMonde, précisant avoir écrit à son homologue espagnol. « C'est assez inquiétant et ça vient illustrer ce que je dis régulièrement, c'est-à-dire que les droits des femmes ne sont jamais acquis ».

Le projet de loi, qui prévoit l'annulation de la loi de 2010 qui autorisait l'avortement jusqu'à 14, voire 22 semaines en cas de malformation du ftus, a en revanche été salué par le président d'honneur du FN.

« Le projet de loi espagnol sur l'avortement prouve que l'on peut agir en la matière avec mesure, intelligence et souci du respect de la vie », a-t-il écrit sur son compte Twitter le 23 décembre dernier.

En Espagne, le projet de loi est dénoncé par les associations féministes et les partis de gauche qui y voient un retour de 30 ans en arrière.

Le Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy dispose de la majorité absolue au Parlement où ce texte devrait être adopté sans difficulté.

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