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Un Ontarien sauve une touriste de la noyade à Cuba

Un Ontarien sauve une touriste de la noyade à Cuba

Un texte de Bahador Zabihiyan

Un séjour à Cuba a viré au cauchemar pour des résidents canadiens en vacances sur l'île le jour de Noël, lorsqu'un étudiant de l'Université de Toronto s'est noyé. Un Ontarien de 21 ans qui a sauvé de la noyade l'amie de la victime estime que les maîtres-nageurs cubains auraient pu agir de manière bien plus professionnelle.

Un texte de Bahador Zabihiyan

Rien ne laissait présager que le courant le long de la plage de l'Hôtel Mercure Playa de Oro à Varadero allait devenir de plus en plus puissant en si peu de temps, ce 25 décembre. Un couple en détresse a pu être secouru par les maîtres-nageurs cubains.

Une jeune femme a été ramenée saine et sauve jusqu'à la terre ferme par Brent Chandelier, un touriste ontarien. Cependant, l'ami de cette dernière, un étudiant chinois de l'Université de Toronto, a trouvé la mort.

Entendant crier à l'aide alors qu'il se baignait, M. Chandelier s'est dirigé vers un premier groupe de deux personnes en détresse. Il s'agissait de Minghao Dai et de sa compagne, Tian Geng, qui habitent à Waterloo.

« Pourquoi je suis allé les aider? Parce que j'espérais que quelqu'un aurait fait la même chose si je m'étais trouvé dans la même situation, c'était très naturel », a raconté M. Chandelier, qui a 21 ans et souhaite devenir policier.

« Le sable était attiré vers la plage, on ne touchait plus le sol [...] Je sais nager, mais je n'ai probablement pas assez d'expérience en mer avec ces vagues », a expliqué Mme Geng.

Croyant qu'il pourrait rejoindre la rive tant bien que mal avec sa compagne, M. Dai a demandé au touriste canadien venu à son secours d'aller plutôt aider un autre couple à quelques mètres d'eux. M. Chandelier s'est alors dirigé vers la jeune fille et son ami.

Les maîtres-nageurs auraient tardé à agir

« Je lui ai dit qu'on devait travailler ensemble pour essayer de retourner à la surface. Quand elle s'est fatiguée, je lui ai dit de flotter sur le dos [...] et moi je mettais ma main sous elle pour la soutenir », explique M. Chandelier.

Il n'a pas réussi à secourir l'ami de la jeune femme. « J'ai regardé pour voir si je pouvais le trouver, malheureusement, je ne le voyais pas, il était déjà sous l'eau. Donc, je me suis concentré sur elle », explique-t-il.

Les maîtres-nageurs cubains ne leur sont venus en aide qu'une fois arrivés près de la plage. « C'était vraiment bizarre en termes de sécurité sur la plage [...] personne n'a mis un bateau à l'eau », affirme Brent Chandelier. M. Dai et sa compagne critiquent aussi le travail des maîtres-nageurs, présents ce jour-là.

M. Dai et Mme Geng ont finalement pu être secourus par les sauveteurs cubains, car ils ne réussissaient pas à atteindre la rive à la nage. Toutefois, le jeune homme dont l'amie a été secourue par le touriste canadien manquait toujours à l'appel, et les secouristes cubains ne sont pas retournés immédiatement dans l'eau afin de tenter de le localiser, selon M. Dai. « Je leur ai dit que j'étais sûr qu'il y avait un autre gars dans l'eau, ils m'ont dit : "Mais on ne le voit pas" », affirme M. Dai.

M. Dai et sa compagne disent que les secouristes pensaient dans un premier temps que le jeune homme disparu avait réussi à regagner la rive par ses propres moyens. Environ deux heures plus tard, un autre groupe de maîtres-nageurs cubains est arrivé. Une demi-douzaine de sauveteurs ont plongé pour pouvoir retrouver l'étudiant chinois.

Le corps retrouvé à plusieurs kilomètres de la plage

Finalement le corps du jeune homme a été retrouvé à plusieurs kilomètres de la plage de l'hôtel. « La plage est surveillée par des maîtres-nageurs d'État, donc des maîtres-nageurs qui dépendent directement de l'État cubain », indique, un des gérants de cet hôtel, Frédéric Massoubre.

L'établissement appartient au groupe cubain Gran Caribe, et une partie du personnel, dont M. Massoubre, vient du groupe français Accord.

« Il y a eu une personne noyée, une personne qui ne savait pas nager, qui est allée dans une mer relativement agitée », dit M. Massoubre. M. Dai et sa conjointe affirment qu'il n'y avait aucun drapeau qui avait été hissé le jour de l'incident. Ce n'est qu'une fois qu'ils ont été secourus que le drapeau rouge aurait été hissé pour indiquer aux baigneurs de ne pas s'aventurer dans l'eau.

M. Massoubre n'était pas en mesure de confirmer cette information, car il ne se trouvait pas sur la plage, lors de l'incident.

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