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La Corée du Sud condamne la visite "anachronique" de Abe au sanctuaire Yasukuni

La Corée du Sud condamne la visite "anachronique" de Abe au sanctuaire Yasukuni

La Corée du Sud a exprimé jeudi sa "colère" après la visite du Premier ministre japonais Shinzo Abe au sanctuaire Yasukuni, abhorré par Pékin et Séoul, et qualifié ce geste de "comportement anachronique".

"Nous ne pouvons pas nous empêcher de déplorer et d'exprimer notre colère à propos de la visite du Premier ministre au sanctuaire Yasukuni (...) malgré les inquiétudes et les mises en garde de ses voisins", a déclaré à la presse le ministre sud-coréen de la Culture, Yoo Jin-Ryong.

Cette visite "relève d'un comportement anachronique qui endommage de manière fondamentale non seulement les relations entre la Corée et le Japon mais aussi la stabilité et le coopération en Asie du nord-est", a-t-il ajouté.

M. Abe, un conservateur aux convictions nationalistes, s'est rendu dans ce lieu de culte shintoïste situé au coeur de Tokyo en fin de matinée, un an tout juste après son retour au pouvoir le 26 décembre 2012.

Le Yasukuni honore les âmes de 2,5 millions de soldats morts pour le Japon. Mais il porte aussi l'inscription depuis 1978 des noms de 14 criminels de guerre, condamnés après 1945 par les Alliés. Parmi eux figure celui du général Hideki Tojo, Premier ministre du Japon lors de l'attaque sur Pearl Harbor qui précipita l'entrée en guerre des Etats-Unis en 1941.

Ce sanctuaire est abhorré par Pékin et par Séoul, dont les relations avec le Japon restent marquées par le souvenir des atrocités commises par les troupes impériales nippones pendant la colonisation de la péninsule coréenne (1910-1945) et l'occupation partielle de la Chine (1931-1945).

Pour le ministre sud-coréen, Yasukini honore ceux qui ont infligé une douleur et une souffrance "indescriptibles" aux Coréens pendant l'occupation japonaise.

"S'il veut réellement participer activement à la paix dans le monde, le Japon doit d'abord établir des liens de confiance avec ses voisins (...) en réfléchissant et en s'excusant (...) au lieu de nier le passé et de glorifier les agressions passées", a-t-il ajouté.

Depuis plusieurs mois, les relations entre Séoul et Tokyo, tous deux alliés des Etats-Unis, sont très fraîches, en raison notamment d'une dispute territoriale à propos d'îlots en mer de Chine.

En novembre, la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye avait jugé inutile la tenue d'un sommet entre les deux pays, suscitant "une extrême déception" à Tokyo.

jhw/fmp/Ml

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