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Cambodge: les ouvriers du textile rejoignent les manifestants d'opposition

Cambodge: les ouvriers du textile rejoignent les manifestants d'opposition

Des milliers d'ouvriers du textile cambodgiens, en grève pour obtenir de meilleurs salaires, ont rejoint jeudi les rangs des manifestants d'opposition, qui réclament le départ du Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis près de 30 ans, et l'organisation de nouvelles élections législatives.

Les syndicats du textile ont avancé le chiffre de 300.000 ouvriers en grève qui ont manifesté jeudi soit devant leurs usines soit dans les rangs des manifestants à Phnom Penh.

Au coeur des revendications des ouvriers du secteur textile, clef pour l'économie cambodgienne: le passage à un salaire minimum de 160 dollars par mois en 2014. Il est jusqu'ici de 80 dollars et le gouvernement a promis cette semaine de le porter à 95 dollars dès avril 2014.

"Les travailleurs ne peuvent pas survivre avec un salaire de 95 dollars", a rejeté Chea Mony, un leader syndical. Rong Chhun, président de la Confédération des syndicats cambodgiens, a assuré quant à lui que la grève avait contraint plusieurs usines à interrompre leur production.

Le secteur textile emploie quelque 650.000 ouvriers, dont 400.000 pour des sociétés exportatrices. Les manifestations se sont multipliées ces derniers jours pour dénoncer les conditions de travail.

Dans une étude récente, l'Organisation internationale du travail (OIT) soulignait que les conditions du travail des ouvriers cambodgiens s'étaient détériorées.

L'opposition cambodgienne est descendue dans la rue jeudi pour le dixième jour consécutif afin de dénoncer les élections de juillet, entachées de fraudes selon elle, et réclamer le départ du Premier ministre.

Le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) de Sam Rainsy demandait jusqu'ici l'ouverture d'une enquête indépendante sur les soupçons d'irrégularités massives à ces élections qui ont reconduit Hun Sen.

Selon les résultats officiels, le Parti du peuple cambodgien (CPP) au pouvoir, malgré son plus mauvais score depuis 1998, a remporté 68 sièges aux législatives du 28 juillet, contre 55 au CNRP.

Mais l'opposition a rejeté ces résultats, revendiquant la victoire et dénonçant un "coup d'Etat constitutionnel". Et ses députés boycottent l'assemblée nationale depuis son ouverture en septembre pour protester contre l'interdiction faite à Sam Rainsy de participer.

suy-dth/ml

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