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Irak: les pèlerins chiites fêtent l'Arbaïn dans la ville sainte de Kerbala

Irak: les pèlerins chiites fêtent l'Arbaïn dans la ville sainte de Kerbala

Des chiites de tout l'Irak et de l'étranger étaient rassemblés en masse mardi dans la ville sainte de Kerbala, quadrillée par les forces de sécurité, pour célébrer l'Arbaïn, une très importante fête pour cette communauté, régulièrement visée par des attentats d'extrémistes.

Cette ville du centre de l'Irak a vu défiler des millions de pèlerins depuis la commémoration de la mort en 680 de l'imam Hussein, petit-fils de Mahomet, qui est suivie par un deuil de quarante jours s'achevant mardi.

Le chef du conseil provincial de Kerbala, Noussaif al-Khatabi, a indiqué à l'AFP que pendant ces 40 jours, 20 millions de personnes originaires d'Irak mais aussi de 40 pays étrangers avaient fait le pèlerinage à Kerbala, où se trouve le tombeau de l'imam Hussein.

Le général Othmane al-Ghanimi a déclaré de son côté que 38.000 membres des forces de sécurité avaient été déployés pour protéger les pèlerins lors des quinze derniers jours du pèlerinage.

Cela n'a cependant pas empêché des groupes armés d'attaquer à plusieurs reprises les pèlerins qui, se rendant très nombreux à pied dans la ville, constituent des cibles faciles.

Dans les dernières attaques en date, trois attentats suicide ont fait 36 morts jeudi dernier, des kamikazes actionnant leur ceinture d'explosifs au milieu de pèlerins.

Les insurgés sunnites, dont ceux liés à Al-Qaïda, prennent souvent pour cible les chiites, qu'ils qualifient d'"apostats".

"Nous défions le terrorisme et nous espérons mourir dans le sillage de Hussein", a déclaré Jassem Jabr, 40 ans, qui a marché pendant douze jours depuis le sud de l'Irak.

"Si seulement les politiciens pouvaient tirer la leçon de la révolution de Hussein, qui s'est révolté contre l'injustice et la corruption", a-t-il lancé.

Dix ans après l'invasion, menée par les Etats-Unis, qui a renversé le président Saddam Hussein, l'Irak est en proie à des attentats quotidiens, et souffre de services de base très insuffisants, de corruption et d'une crise politique.

L'année 2013 a notamment été noire pour l'Irak, qui a renoué avec des niveaux de violences proches de ceux de 2008, lorsque le pays sortait tout juste d'une guerre civile.

La colère de la communauté sunnite, qui se plaint d'être l'objet d'une campagne de répression du gouvernement dirigé par les chiites, a été un facteur clé dans l'escalade des violences.

Plus de 6.650 personnes ont été tuées depuis le début de l'année à travers le pays, selon un bilan compilé par l'AFP.

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