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Violences contre les manifestants à Kiev: séance houleuse au Parlement

Violences contre les manifestants à Kiev: séance houleuse au Parlement

L'intervention du procureur général d'Ukraine sur les violences policières contre les manifestants fin novembre a provoqué un tollé vendredi au Parlement à Kiev, l'opposition l'accusant de faire renaître des pratiques "staliniennes".

La dispersion violente dans la nuit du 30 novembre d'une manifestation dans le centre de Kiev, qui a fait des dizaines de blessés et dont des images ont été diffusées par les télévisions ukrainiennes, a déclenché une contestation d'une ampleur sans précédent contre le régime du président Viktor Ianoukovitch.

Tout en reconnaissant devant les députés que le recours à la force avait été "excessif", le procureur a indiqué n'être pas en mesure de "dire le nom du fonctionnaire qui a donné l'ordre (de disperser la manifestation) et si cet ordre prévoyait le recours à la force".

Il a par ailleurs réitéré la version officielle selon laquelle les troupes anti-émeutes avaient été mobilisées suite à la plainte des services municipaux que les manifestants auraient empêché d'installer un arbre de Noël sur la place de l'Indépendance, dans le centre de Kiev, cette nuit-là.

Dans le cadre de l'intervention du procureur ont été diffusées des images vidéo de heurts entre manifestants et troupes anti-émeutes le 1er décembre devant l'administration présidentielle, des affrontements provoqués selon des témoins et l'opposition par des "provocateurs pro-pouvoir".

"Nous avons tous compris ici que vous êtes en train de réanimer le stalinisme", a lancé Oleg Tiagnibok, l'un des leaders de l'opposition.

"Où sont les images d'étudiants sauvagement battus par les Berkout (troupes anti-émeutes)? Il est temps que vous donniez votre démission!", a lancé au procureur Serguï Sobolev, député du parti de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko.

Un autre chef de file de l'opposition, le boxeur Vitali Klitschko, a pour sa part exigé que soit nommé le responsable qui a donné l'ordre de frapper des manifestants pacifiques le 30 novembre.

Depuis près d'un mois, Kiev est le théâtre d'une contestation déclenché par la volte-face du pouvoir sur l'intégration européenne au profit de la Russie, qui a vu des centaines de milliers de personnes descendre dans la rue suite à ces violences, du jamais vu en Ukraine.

Les députés d'opposition ont une nouvelle fois appelé le président Ianoukovitch à limoger le ministre de l'Intérieur Vitali Zakhartchenko mais cette initiative n'a pas été soutenue par les élus du parti pro-pouvoir.

neo/nm/ia

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