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Présidentielle à Madagascar: Rajaonarimampianina défend le bilan du régime

Présidentielle à Madagascar: Rajaonarimampianina défend le bilan du régime

Hery Rajaonarimampianina, qui porte les couleurs de l'homme fort de Madagascar Andry Rajoelina à la présidentielle de vendredi, défend l'héritage de son camp, bien que son régime soit pour beaucoup synonyme d'enfoncement dans une crise sans fin.

"L'héritage n'est pas toujours si négatif que ça, il y a quand même des leçons à tirer, des aspects positifs à développer encore davantage. A mon avis, il n'y a rien à rougir de ce qui a été fait", a-t-il dit à l'AFP, dans une interview accordée avant le second tour, du régime de Transition qui dirigeait Madagascar depuis que le président Marc Ravalomanana a été renversé par Andry Rajoelina début 2009.

Egalement sollicité par l'AFP, son adversaire Robinson Jean-Louis a annulé le rendez-vous au dernier moment.

Alors que de nombreux opposants et observateurs relèvent que M. Rajaonarimampianina, qui a été le ministre des Finances de la Transition jusqu'à sa récente entrée en campagne, n'a pu ignorer tous les trafics --bois de rose, saphir, etc.-- dont sont accusés les proches d'Andry Rajoelina, l'intéressé plaide l'innocence: "Je ne suis impliqué dans aucun trafic. Je ne suis pas au courant de ça."

"Vous faites allusion à quoi?", demande-t-il même.

Hery Rajaonarimampianina se définit toujours comme une "force nouvelle" --un jeu de mots, "hery" signifiant "force" en malgache--, même s'il est clairement devenu au second tour le candidat de M. Rajoelina, présent à ses côtés sur des affiches ou lors de meetings.

"Je suis toujours une force nouvelle et j'ai ajouté un tout petit peu au niveau du second tour une force de rassemblement, de tout le monde. Je l'ai d'ailleurs déjà dit lorsque j'ai déposé ma candidature: je suis un candidat d'ouverture, je suis un candidat rassembleur", affirme-t-il, regrettant tout de même que tous les candidats issus de son camp n'aient pas appelé à voter pour lui vendredi.

Quant à ses relations avec Andry Rajoelina, "elles sont bonnes, elles ont toujours été des relations de confiance. Il n'y a rien a dire", selon lui.

A la question de savoir s'il pense avoir les coudées franches en cas de victoire, avec un si encombrant parrain qui ne cache pas vouloir se présenter à la présidentielle suivante en 2018, il est catégorique: "Bien évidemment, je les aurai!"

Andry Rajoelina, s'il gagne, pourrait-il être son Premier ministre? "Je pense que la question n'est pas encore là, le Premier ministre, ce n'est pas le président qui le désigne, tout dépendra des rapports de force à l'Assemblée nationale" dont les 151 députés sont également élus vendredi, répond-il.

Son programme? "Je m'attellerai tout de suite aux projets que j'appelle urgents et prioritaires, notamment dans le domaine social. Education, santé et surtout nutrition", souligne le candidat. "Il y a une urgence dans ce cadre-là."

"Je fais appel à tout le monde, que ce soit les bailleurs de fonds traditionnels ou les investisseurs privés, je leur ai dit et je leur redis encore que je vais mettre en place l'Etat de droit et la bonne gouvernance, je vais mettre en place un cadre des affaires qui puisse garantir d'abord la liberté d'entreprise et puis qui garantirait aussi (...) une certaine stabilité au niveau économique."

liu/cpb/sba

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