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Pas de front commun kurde à la conférence de paix sur la Syrie

Pas de front commun kurde à la conférence de paix sur la Syrie

le chef de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba, a annoncé vendredi que les Kurdes syriens enverraient deux délégations à la Conférence de paix prévue en janvier, une avec l'opposition et une avec les représentants du régime.

Les représentants des principales organisations kurdes négocient cependant depuis mardi pour tenter de présenter un front uni.

"Les Kurdes participeront à la réunion de Genève en deux délégations", a déclaré à l'AFP M. Jarba, chef de la Coalition nationale syrienne, lors d'une visite au camp de réfugiés de Kawergosk, dans la région autonome du Kurdistan irakien.

La conférence dite de Genève-2 doit s'ouvrir à Montreux (Suisse) le 22 janvier.

Il y aura une délégation kurde "avec la Coalition de l'opposition, et une avec la délégation du régime", a dit M. Jarba, sans plus de précision.

Il semble cependant probable que le Conseil national kurde (CNK), membre de la Coalition de l'opposition, fasse partie de la délégation de l'opposition, tandis que le Conseil populaire du Kurdistan occidental (CPKO), plus proche de Damas, accompagne la délégation du régime.

Le CPKO regroupe plusieurs mouvements, dont le Parti de l'union démocratique (PYD), l'organisation armée kurde la plus puissante en Syrie.

Le CNK et le CPKO sont en désaccord depuis que le premier a annoncé, sans l'accord du second, la création d'une administration autonome de transition dans les zones à majorité kurdes du nord-est du pays.

Cependant, des représentants des deux organisations sont réunis depuis mardi à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, pour tenter de s'accorder.

"Nous avons eu un certain nombre de réunions avec nos frères du Conseil populaire du Kurdistan occidental, dans le but d'unir la position kurde", a affirmé à l'AFP le porte-parole du CNK, Nassereddin Ibrahim.

Les deux organisations souhaitent présenter une délégation kurde indépendante à la conférence de paix, mais si cela se révèle impossible, "les deux délégations représenteront la volonté du peuple kurde en Syrie, dans l'intérêt d'une Syrie démocratique", a-t-il ajouté.

Plus de 126.000 personnes sont mortes depuis le début du conflit en Syrie. Mais les zones à majorité kurdes étaient restées relativement épargnées, jusqu'à l'éruption cette année de combats entre milices kurdes et rebelles jihadistes.

Ces combats ont depuis poussé des dizaines de milliers de Kurdes syriens vers le Kurdistan irakien, qui accueille, selon l'ONU, plus de 203.000 réfugiés.

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