Les membres des forces de l'ordre, de défense et de sécurité, votaient vendredi en Mauritanie pour le second tour des législatives et municipales, un jour avant le reste des électeurs, a constaté un journaliste de l'AFP.
Militaires, gendarmes et policiers, estimés au premier tour du 23 novembre à plus de 18.000, votaient dans une cinquantaine de bureaux répartis à travers tout le pays.
Le résultat de leur vote sera publié en même temps que celui des électeurs civils qui iront aux urnes amedi.
Moins d'un million d'électeurs sont appelés à voter à ce second tour - ils étaient 1,2 million au premier - pour renouveler une trentaine des 147 sièges que compte l'Assemblée nationale et les conseils municipaux de 119 communes sur les 218 du pays.
Le parti au pouvoir, l'Union pour la République (UPR), est arrivé largement en tête du premier tour et part grand favori de ce second tour boycotté par une partie de l'opposition. Le parti islamiste Tewassoul a réalisé une bonne performance en devenant le second parti de Mauritanie à l'issue du premier tour, mais très loin derrière l'UPR.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a annoncé le report "à une date ultérieure" du second tour dans trois circonscriptions à la suite de décisions de justice.
Il s'agit de Chinguitty et Atar, dans le centre nord, pour les législatives, et de Kaédi (sud) pour les municipales.
Les législatives et municipales, les premières organisées depuis 2006 en Mauritanie, sont boycottées par une dizaine de partis dits de "l'opposition radicale" regroupés au sein de la Coordination de l'opposition démocratique (COD).
Ces formations dénoncent des scrutins organisés "unilatéralement" et "sans garanties de transparence".
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