Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le Rwanda s'apprête à envoyer des troupes en Centrafrique

Le Rwanda s'apprête à envoyer des troupes en Centrafrique

Le Rwanda s'apprête à envoyer des troupes en Centrafrique dans le cadre de la force africaine chargée de rétablir l'ordre dans ce pays plongé dans le chaos et les violences interreligieuses, a annoncé vendredi la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

Forte actuellement de 3.700 hommes, majoritairement de contingents d'Afrique centrale, la force de l'Union africaine en Centrafrique, la Misca, doit compter à terme 6.000 soldats, venus de tout le continent pour rétablir, au côté de l'armée française, la sécurité.

"L'UA a demandé au Rwanda de fournir des troupes en Centrafrique et de les déployer urgemment, et oui, en ce moment même, la RDF (Force de défense du Rwanda, armée nationale rwandaise) se prépare à partir", a annoncé Mme Mushikiwabo sur son compte Twitter.

Mme Mushikiwabo n'a pas précisé combien de militaires Kigali allait envoyer en Centrafrique.

"Aucune date de déploiement n'est encore fixée mais notre objectif est avant la fin de l'année", a-t-elle indiqué à l'AFP.

Le porte-parole de l'armée rwandaise, le général Joseph Nzabamwita, a indiqué de son côté à l'AFP que le nombre de soldats rwandais envoyés en Centrafrique serait communiqué "au moment approprié".

La Misca est majoritairement constituée de troupes constituant l'ancienne Force d'Afrique centrale (Fomac), déployée depuis 2008 en Centrafrique et qu'elle a officiellement remplacée le 19 décembre, des soldats venant du Tchad, du Congo, du Cameroun, du Gabon, de Guinée équatoriale et de RDCongo. S'y sont ajoutés récemment des soldats burundais.

L'armée française dispose de son côté de 1.600 hommes dans le cadre de l'opération Sangaris lancée le 5 décembre en soutien de la force africaine.

La Centrafrique connaît depuis début décembre une vague de violences interreligieuses qui ont fait environ un millier de morts.

Le pays est plongé dans l'anarchie depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, une coalition hétéroclite de groupes armés à majorité musulmane venus du nord du pays et qui se heurte à des milices d'auto-défense chrétiennes.

str-ayv/jlb

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.