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Procès du rappeur tunisien Weld El 15 : le jugement en appel attendu jeudi

Procès du rappeur tunisien Weld El 15 : le jugement en appel attendu jeudi

Un tribunal tunisien doit rendre jeudi sa décision dans le procès en appel du rappeur Weld El 15, condamné en première instance à quatre mois de prison pour outrage à la police, une affaire considérée par ses partisans comme du harcèlement.

A l'issue de deux heures d'audience au tribunal de Grombalia (50 km au sud de Tunis), le juge a annoncé qu'il se prononcerait dans la journée sur cette affaire qui fait scandale depuis août en Tunisie.

Weld El 15, de son vrai nom Ala Yacoubi, et un autre rappeur, Klay BBJ, avaient été condamnés en août par contumace, sans même avoir été prévenus de la tenue du procès, à 21 mois de prison pour avoir chanté lors d'un concert une chanson insultant la police.

Klay BBJ avait été par la suite relaxé à l'issue de deux autres procès. Après plusieurs mois de cavale, Weld El 15 s'est pour sa part rendu le 5 décembre et a été condamné le même jour à quatre mois de prison ferme, un jugement qui a été examiné en appel jeudi.

Lors de l'audience, il a une nouvelle fois démenti avoir chanté sa chanson "Les policiers sont des chiens" et avoir adressé des gestes obscènes aux agents présents au concert.

Cette chanson, diffusée sur internet à l'origine, lui avait déjà valu une condamnation à deux ans de prison ferme, peine réduite à six mois avec sursis en juin.

"Non, je n'ai pas chanté cette chanson et je n'ai fait aucun geste portant atteinte aux policiers", a déclaré au juge le chanteur.

Il a par ailleurs une nouvelle fois accusé les agents de l'avoir brutalisé lors de son arrestation à la fin du concert.

"Il y a un problème de confiance entre les rappeurs et la police de Tunisie, parce qu'il n'y a pas encore de culture de la liberté artistique", a souligné, dans sa plaidoirie, l'avocat Ghazi Mrabet.

Weld El 15 est détenu depuis le 5 décembre à la prison de la Mornaguia, en banlieue de Tunis.

kl-alf/sw

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