L'institut officiel français de statistiques attend une "reprise poussive" de l'économie française au début de 2014, année qui devrait être marquée par une "quasi-stabilité" du chômage au premier semestre, a annoncé jeudi un responsable de cet institut.
"La croissance sera vigoureuse en France au quatrième trimestre (2013, ndlr) mais la reprise sera vraisemblablement poussive", a déclaré Cédric Audenis, chef du département conjoncture de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), présentant à la presse les dernières projections de l'institut.
Il a fait état d'un climat des affaires qui stagne depuis deux mois et dit qu'il n'y a "toujours pas de trace de reprise dans la construction".
L'Insee a confirmé ses prévisions de hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,4% au quatrième trimestre 2013 et de 0,2% sur l'ensemble de l'année.
En ce qui concerne l'année prochaine, l'Insee prévoit une hausse du PIB de 0,2% au premier ainsi qu'au deuxième trimestre, portant l'acquis de croissance à +0,7% à fin juin 2014.
L'institut n'a pas avancé de prévision pour 2014 mais a indiqué que si le PIB grignotait +0,2% chaque trimestre, "on arriverait à +0,9% en moyenne annuelle pour 2014". C'est l'hypothèse retenue par le gouvernement dans son budget.
En ce qui concerne l'emploi, l'Insee anticipe une "très légère hausse du chômage" d'ici fin juin 2014 à 11%, contre 10,9% à fin septembre 2013.
"Il n'y a pas de signal que le chômage redémarre au deuxième trimestre. On arrive à une quasi-stabilité à fin juin", a commenté Laurent Clavel, chef de la division synthèse conjoncturelle de l'Insee. "Le marché du travail n'a aucune impulsion".
Ainsi, l'Insee s'attend à 76.000 créations nettes d'emploi sur les trois prochains trimestres, "pas assez" pour compenser la hausse de la population active (+113.000 personnes).
Pour sa part, le gouvernement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault estime que l'inversion de la courbe du chômage, promise par le président François Hollande avant la fin de l'année, est "amorcée". "Nous y sommes quasiment", a déclaré jeudi soir M. Ayrault.
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